06 Déc Émilie Simon remet le son
Et revient sur scène au Théâtre de Grasse, le 1er février prochain, pour présenter son 7e opus, ES, une relecture de son tout premier album éponyme.
Il y a 20 ans, la musicienne et chanteuse arrivait dans les bacs à 24 ans avec juste Émilie Simon inscrit sur une pochette qui montrait son dos nu recouvert de grosses coccinelles rouges… Ça vous revient ? Succès immédiat d’un 1er album nourri de pop éthérée aux saveurs d’enfance, porté par une voix suavement acidulée où elle y osait la reprise I wanna be your dog d’Iggy Pop! Un peu Björk, un peu Kate Bush, mais surtout Émilie Simon, avec son univers bien à elle. Victoire de la musique, catégorie Musique électronique, groove, dance en 2003, Grand Prix Sacem 2011, Officier des Arts et des Lettres…
Jazz dès le berceau, car papa est ingénieur du son, la montpelliéraine grandit en écoutant tout ce qui lui tombe dans les oreilles. Maîtrise en musicologie, section musique contemporaine, elle fréquente les labos de l’Ircam (Institut de recherche et de coordination acoustique/musique), se familiarise avec les logiciels, affûte sa perception du son et les techniques électroacoustiques. Elle joue à mélanger le monde acoustique (violoncelle, harpe celtique, piano…) et l’électronique pure, tout en y insérant de curieux crissements samplés. La BO du film La marche de l’Empereur lui vaut une statue en 2006, catégorie Album de musique originale de cinéma ou de télévision. Un an plus tard, 3e Victoire avec Végétal. Mais elle file à New-York en 2008 et joue du piano dans un club de Manhattan, car : «C’est dans les zones d’inconfort que l’on évolue».
2020… La voici confinée à Los Angeles. Elle en tire le projet Mars on Earth 2020, qu’elle a écrit, composé, réalisé et produit, seule. 2023 ? Émilie Simon est de retour avec ES pour fêter les 20 ans de son 1er album culte dont elle reprend les 12 chansons dans un travail de «re-création», à savoir nouveaux arrangements, tonalités, mélodies parfois modifiées. «Si j’avais écrit ces titres aujourd’hui, comment sonneraient-ils ?» Pour le savoir, retrouvez Émilie Simon, et son bras électronique façon Super-Jaimie-femme-bionique, qu’elle utilise en temps réel afin de balancer des effets sur sa voix, et ne quitte jamais.
1er fév 20h, Théâtre de Grasse. Rens: theatredegrasse.com
Emilie Simon © DR