Dock In Absolute, Théâtre Alexandre III, Cannes, 07/12/2023

Dock In Absolute, Théâtre Alexandre III, Cannes, 07/12/2023

Cette dernière date de l’année des Jeudis du Jazz à Cannes, avec Dock In Absolute, était particulièrement attendue. Comme toutes les autres d’ailleurs !

Dock in Absolute, trio belgo-luxembourgeois, nous avait déjà conquis avec une discographie remarquable, leur troisième album (RE)FLEKT fraîchement sorti sur Cam Jazz était bien sûr au centre de la playlist jouée ce soir-là, avec un clin d’œil au précédent opus Unlikely avec Floating Memories comme entrée en matière. Dès les premiers instants du show, c’est le plaisir évident de partager de la musique ensemble de manière fusionnelle qui ressort. David Kintziger à la basse, Victor Kraus à la batterie et Jean-Philippe Koch au piano et à la composition forment un trio décidément magistral.

S’enchaînent In Your Steps, Kintsugi, cet art japonais qui répare les objets avec du fil d’or est une belle image sur l’effet de la musique de Dock In Absolute sur notre esprit, et Sophia pour la fille de Jean-Philippe Koch. Puis hésitation entre Rise In The East pour Victor Kraus alors que le pianiste préférerait Swell ; du coup ils feront les deux à la demande du public. Jean-Philippe Koch est vraiment éblouissant. S’il ne se rappelle pas le titre des morceaux, c’est parce qu’il voit ses compositions en musique et non en mots. Des mots que choisit très bien David Kintziger.

Chose rare dans les concerts, le public est suspendu à la dernière note des thèmes avant de manifester son plaisir, respectueusement, laissant le piano terminer son histoire mélodique. Ce trio était visiblement heureux de jouer sur scène, même si en parallèle les trois musiciens sont également professeurs de musique. Le dilemme est cruel. Égoïstement, on souhaiterait apprécier leur talent plus souvent en live, mais de telles qualités se doivent aussi d’être transmises.