30 Jan Par la grâce d’Aurus
Originaire de la Réunion, Aurus invite le public varois à plonger dans son univers singulier. Chaman des temps modernes, influencé aussi bien par Woodkid que par Beyoncé, par Kurt Elling que par Bobby McFerrin, il décrit sa musique comme étant « hybride, tribale, polyphonique, électronique et organique. »
Les paysages escarpés de son île natale, tout comme le chant des oiseaux et le bruit des vagues, sont autant de sources d’inspiration qu’Aurus retranscrit dans ses chansons au travers de captations sonores, qu’il effectue directement au cœur de cette terre qui l’a vu naître. Puis il y pose une voix cristalline et des textes chantés tantôt en anglais tantôt en créole. Il est accompagné par seulement deux musiciens qui alternent batterie et pads, guitare et synthé, et créent des ambiances particulièrement cinématiques. Dénommé Bastien Picot à la « vie civile », son nom de scène fait référence à Horus, divinité égyptienne mi-homme mi-faucon, symbole de l’intuition, celui qui parvient à voir au-delà du palpable.
Sur scène, il porte parfois une coiffe en forme de soleil, avec l’œil d’Horus en son centre. Son univers visuel si particulier est d’ailleurs mis en lumière dans des clips à l’atmosphère fascinante (Still Alive et Zen Tan), qui illustrent la puissance des textes de son dernier projet intitulé Prism. Un opus, dont la 1e partie, Strange Stone, est sortie en septembre dernier, et qui brille par une conception aussi complexe qu’intrigante. L’idée étant de créer quatre EP en collaboration avec quatre réalisateurs différents afin de créer un prisme final de couleurs et d’esthétiques distinctes avec Aurus lui-même pour clef de voûte. Une idée originale qui n’a qu’un seul défaut… celui de susciter chez les personnes qui le suivent une insoutenable impatience.
2 fév, Théâtre Le Rocher, La Garde. Rens : ville-lagarde.fr – tandem83.com
photo : Aurus © DR