27 Fév Rien que pour… ce plan à Tibériade
Un plan sur Hiam Abbass, sur le toit d’une maison, pointant du doigt les pays qui l’entourent. « Et nous on est au milieu« , finit-elle par dire. Rien que pour cette odeur du pays que l’actrice et réalisatrice palestinienne retrouve en serrant dans ses bras une tante qu’elle n’avait pas vue depuis des années…
Dans ce merveilleux documentaire Bye Bye Tibériade, sa fille Lina Soualem explore son histoire et prolonge ce travail familial engagé avec son précédent film Leur Algérie sur le lien entre son père, ses grands-parents et l’Algérie. Revenant sur place, à Tibériade, cette ville d’Israël où la population arabe fut évacuée en 1948, questionnant quelques témoins, utilisant des images d’archives, elle parcourt ce territoire et fait le portrait personnel de femmes forcées de quitter leur terre et de se reconstruire ailleurs.
C’est terriblement émouvant d’entendre et de voir ce déchirement culturel, intime et historique qui a forgé un caractère, une âme forte et puissante, une fabuleuse actrice armée d’une résilience lumineuse.
Bye Bye Tibériade de Lina Soualem, sorti le 21 février