Hervé Koubi, le triomphe de la lumière

Hervé Koubi, le triomphe de la lumière

Hervé Koubi est de retour, les 20 et 21 mai, sur la scène du Théâtre de Grasse, dont il a été artiste associé durant 3 ans. Il y présentera Sol Invictus, un ballet aérien et lumineux « à mi-chemin entre physicalité hip-hop et élévation classique« , indique le chorégraphe.

Ce lieu d’accueil et d’expérimentation tient particulièrement à cœur à Hervé Koubi, car il lui a permis d’aborder son travail sous un angle différent lors de la présentation d’Hippocampe(s) en 2022. Il y revient avec Sol Invictus, une création présentée en décembre dernier en première mondiale dans le cadre du Monaco Dance Forum. Cette date était fortement symbolique puisque le chorégraphe s’est inspiré d’un rite romain du IIIe siècle consistant à célébrer la naissance du soleil invaincu lors du solstice d’hiver qui réunissait toutes les provinces de l’empire. Cette double symbolique a inspiré Hervé Koubi dans son envie de fêter la vie et de rassembler. 

Si nous n’avions plus qu’un seul jour à vivre sur terre, il ne resterait plus qu’à danser, sans distinction aucune, quelles que soient nos origines, nos croyances, toutes et tous unis dans le mouvement, mode d’expression ultime de la liberté. Le chorégraphe français imagine une danse circulaire, solaire dans laquelle l’énergie déployée par un groupe de danseurs composites reflète l’urgence d’une furieuse envie de vivre. Son écriture du mouvement, qui se caractérise souvent par les plus improbables prouesses, donne l’illusion que rien n’est impossible. Sa danse casse les codes, utilise une multiplicité de langages acquis et assimilés tout d’abord lors de sa formation académique chez Rosella Hightower, puis au cours de ses expériences de danse contemporaine, notamment dans les centres chorégraphiques de Nantes, aux côtés de Claude Brumachon et Benjamin Lamarche, ou de Caen, avec Karine Saporta. 

Sa quête plus personnelle du geste l’a mené à s’imprégner des cultures urbaines pratiquées des deux côtés de la Méditerranée. Chacune de ses pièces, et Sol Invictus en particulier, traduit une aspiration profonde au mélange et au partage, une volonté irrépressible de réunir pour rêver, ensemble, d’un jour nouveau plus lumineux et harmonieux.

20 & 21 mai, Théâtre de Grasse. Rens: theatredegrasse.com

photo: Sol Invictus © Mélanie Lhôte