23 Avr Syna Awel, une voix sans frontières
Un nom prédestiné… Awel signifie la parole en kabyle, et c’est aussi le titre de son 1er album : 10 titres aux couleurs world amazigh jazzy où la chanteuse Syna Awel entreprend un voyage à la recherche de ses racines. En concert le 24 mai à Nice.
Syna Awel s’est entourée d’une équipe de choc pour ce 1er opus enregistré avec le virtuose batteur et percussionniste Karim Ziad, sous l’égide de David Donatien. On retrouve autour d’eux, le pianiste et flûtiste David Aubaile et l’excellent Pierre Bonnet à la basse. La chanteuse nous entraine sur les traces de ses aïeux amazighs. Son univers est fait de contes et de rencontres, puisés dans les montagnes de Kabylie, sa terre d’origine.
Née dans le sérail d’une famille musicienne, elle va très vite écrire ses propres chansons, inspirées par la poésie du chanteur kabyle Idir. Elle fera aussi appel aux influences Afro-Jazz-world des musiciens de la diaspora niçoise, parmi lesquels Béatrice Alunni, Jean-Luc Danna, Jo Kaiat, Alain Ruard, Jean-Christophe Bournine, Sofiane El Mabrouk… Car si sa carrière débute dans un projet soul, la menant sur de nombreuses scènes, jusqu’à Miami et au Kingston Studio TuffGONG, elle revient de ses voyages avec la ferme intention de faire une musique qui parle de ses racines, de sa biculturalité.
Chanté principalement en berbère, mais aussi en français, ce premier album fait voyager au son des bendirs, krakeb et derboukas, instruments à percussions africaines. Le piano instille aussi des harmonies jazz et pop. En prêtant l’oreille, on entend même quelques influences occitanes. Dans ce bel écrin de sons, façonnés par des musiciens inspirés, la voix de Syna Awel développe avec aisance sa puissance, dans toutes ses nuances.
24 mai, Espace Grappelli, Nice. Rens: imagoproduction.com
photo : Syna Awel © Sam Ouakes