We’ll be Bach

We’ll be Bach

La Ville de Draguignan et Théâtres en Dracénie remettent à l’honneur notre compositeur baroque préféré avec le Festival Play Bach. Sept soirées pour revisiter entre autres l’œuvre du génie allemand… 

Il ne vous aura sûrement pas échappé qu’un subtil jeu de mots forme le titre du Festival Play Bach. Et ça n’est pas étonnant. Lorsqu’on veut trouver un nom pour un événement, il faut qu’il soit évocateur, mais aussi qu’il en jette un max si on veut éviter de se retrouver avec des malaisants Musique classique en folie ou Le baroque dans tous ses états. Alors quand on a l’honneur de faire un festival autour d’un compositeur au patronyme aussi incisif et célèbre que Jean-Sébastien Bach, c’est open-bar. Juste en deux mots, on a le concept, la star du festival et l’attention du lecteur. Ça aurait été bien plus difficile avec un festival dédié à Nikolaï Rimski-Korsakov, il faut bien l’admettre…

Forts de ces infos cruciales, lançons-nous donc dans le bain du festival proprement dit, dédié au plus grand génie allemand de l’histoire – ça se joue entre lui, Beethoven, et Beckenbauer. Trois concerts seront dédiés à la voix, les ensembles Voce Collegials et La Camerata Vocale, et la contralto Brigitte Touraine, accompagnée pour l’occasion par Stéphane Eliot. L’Orchestre National de Cannes interprétera pour sa part deux symphonies et un concerto, dirigé par Benjamin Lévy, avec Florent Bontron à la flûte, tandis que l’Ensemble Baroque de Monaco offrira un programme pour 25 musiciens, soit un chœur de 20 chanteurs et 5 solistes, sous la direction de Matthieu Peyregne.

Et si vous avez encore faim, réjouissez-vous, car le festival a encore de la danse dans sa besace. Après le Cannes Jeune Ballet Rosella Hightower, qui fera l’ouverture du festival, Michel Kelemenis présentera Magnifiques, qui se veut un hymne à la danse et à la jeunesse. Mise en scène du Magnificat de J.S. Bach, ce spectacle mêle la musique de notre Teuton du 18e à un musicien électro de Berlin : Angelos Liaros Copola. Une alliance intéressante qui permet de montrer aux jeunes qu’on peut écouter du baroque puis ensuite se retourner la tête au Berghain. D’ailleurs, n’oublions pas que Bach était aussi connu pour être un (très) grand amateur de bière ! On n’est pas de la même époque, mais on a la même passion.

14 au 25 mai, Théâtre de l’Esplanade, Musée des Beaux-Arts, Chapelle de l’Observance, Eglise Saint-Michel, Draguignan. Rens: ville-draguignan.fr – theatresendracenie.com

photo : Magnifiques, Michel Kelemenis © Agnès Mellon