27 Juin Festival des Jeunes Talents : pour tous les amoureux de musique
Cannes a toujours été très en pointe pour faire de la place aux jeunes artistes émergents. Cette année, du 17 au 20 juillet, le Palais des Festivals et des Congrès nous offre un Festival des Jeunes Talents qui donne une dimension supplémentaire à cet esprit défricheur.
Imaginez : quatre soirées gratuites, de 18h30 à 23h30 ; deux sets, l’un classique, l’autre jazz, qui s’achèvent par une rencontre des deux univers lors d’une jam-session ; le tout dans le magnifique cadre du Suquet. On est pas mal, non ? Après un petit accueil musical et de quoi se restaurer dans les Jardins du Musée des Explorations du Monde, direction la cour du musée pour la scène classique qui accueillera, du mercredi au samedi : le Quatuor Elmire avec Mozart et Beethoven au programme ; le duo Andréa Cicalese (violon) et Antonio Del Castillo (accordéon) qui interpréteront des thèmes de Bach, Bartok ou Piazzolla ; le pianiste John Gade pour un récital autour de l’œuvre de Chopin ; et le duo Julian Kainrath (violon) et Dmytro Semykras (piano) avec un répertoire qui passera par Brahms ou Debussy. Autant de jeunes musiciens, solistes sur les plus grandes scènes du monde, récompensés par de nombreux prix internationaux.
Après ces exquises mises en bouche, un petit déplacement vers la Place de la Castre pour découvrir le plateau jazz. Là encore le choix est judicieux, avec des artistes et des formations qui ont déjà chatouillé nos oreilles avec des albums et des univers intéressants. Wadji Riahi Trio transmet les effets curatifs du stambeli dans son jazz. Un autre trio, Rouge, formé de Madeleine Cazenave au piano, Sylvain Didou à la contrebasse et Boris Louvet à la batterie, nous vient avec Vermeilles, un très bel album publié sur… le Label Bleu. On retrouve également Daoud Quintet avec lequel le trompettiste français a signé, avec Good Boy, un opus aux mélodies attachantes et aux influences hip-hop, r’n’b et jazz. Et qui pourrait mieux clôturer ces rendez-vous que Nina Tonji ? Son EP Sen, sorti chez Komos, est un petit bijou qui dévoile une belle voix entre jazz et soul éthéré tandis qu’elle continue d’être une altiste réputée dans des orchestres de chambre ; comme un pont évident entre deux mondes, où les uns ont choisi un virage jazz dans leur parcours, quand tous ont reçu une formation classique solide.
Pour toutes ces raisons, les rencontres en jam-sessions improvisées s’annoncent particulièrement excitantes. Sortir d’un cadre et s’échapper des contraintes rythmiques juste par plaisir est la promesse, pour eux, de partager un bon moment et, pour nous, de constater que finalement nous sommes tous des amoureux de la musique, quelle que soit sa forme.
17 au 20 juil, Place de la Castre & Cour du Musée des Explorations du Monde, Cannes. Rens: palaisdesfestivals.com
Nina Tonji © DR