Saint Jazz Cap Ferrat, 12e du nom

Saint Jazz Cap Ferrat, 12e du nom

Dans le sillon des célébrations du 120e anniversaire de la ville, et à un moment où la folie des festivals en France aura un peu marqué le pas, le festival de jazz de Saint-Jean-Cap-Ferrat offrira un programme plein de tentations…

Du 8 au 10 août, ce 12e festival Saint Jazz Cap Ferrat alignera d’abord un éventail de voix féminines totalement différentes les unes des autres. Youn Sun Nah, cette Coréenne qui a vécu si longtemps en France continue ses explorations. Avec son apparente réserve et son sourire désarmant, elle arrive chaque fois à nous surprendre en nous emmenant sur les chemins les plus inattendus: sans faire trop de bruit, sans être démonstrative, elle explore cent styles et cent climats différents avec une témérité artistique séduisante et facile à suivre. Et elle est accompagnée par Benjamin Moussay qui sait l’écouter et lui répondre: un domino assez nouveau avec l’un des meilleurs pianistes français!

L’Italienne Maria Pia de Vito a une voix bien différente, et elle chantera avec le pianiste Omar Sosa et le percussionniste Gustavo Ovales qui tous deux apportent une chaleur et une exubérance bien latines: l’un vient de Cuba, l’autre du Venezuela. Et tous trois approfondiront des traditions musicales croisées qui célèbrent les figures multiples de la Déesse Mère.

Avec Toni Green, l’ambiance est tout autre. Découverte en Europe relativement récemment, cette native de Memphis a été depuis les années 70 l’une des âmes de la musique soul dans le sillage d’Aretha Franklin ou d’Isaac Hayes! Elle porte en elle cette longue histoire et maintient une énergie funky très communicative, relayée notamment par Jean-Jacques Milteau, l’un des harmonicistes les plus swinguant qu’on puisse trouver. Et le même soir, les Lehmann Brothers, auront chauffé la scène avec leur afrobeat dansant et urbain. 

Mais le festival réserve aussi une belle part à un hard-bop contemporain, notamment avec le groupe ASTA, conduit par le batteur André Ceccarelli: le pianiste Antonio Farao est suave et léger, et le saxophoniste Sylvain Beuf un magnifique mélodiste. Enfin le quartet de Baptiste Herbin, saxophoniste au tempérament de feu, et Nicolas Gardel, trompettiste expérimentateur, présente son dernier projet en compagnie d’un des pianistes les plus innovants de l’Hexagone, Laurent Coulondre. Bref, rien que du beau monde !

8 au 10 aou, Jardin de la Paix, Saint-Jean-Cap-Ferrat. Rens: FB saintjazzcapferrat