À Monaco, une saison pleine de grâce

À Monaco, une saison pleine de grâce

La saison 2024-2025 du Théâtre Princesse Grace (TPG), à Monaco, promet d’être particulièrement éclectique. Celle-ci met sous les lumières un programme riche en comédiens stars et en surprises. De Molière à Michel Boujenah, d’Éric-Emmanuel Schmitt à Paloma… il n’y a qu’un pas ou plutôt qu’un rêve !

« Faire de ce théâtre un lieu d’échanges, un lieu de vie et de paix ou chacun d’entre nous peut se retrouver, rire, s’émouvoir et se laisser aller à la magie du spectacle vivant… » C’est ainsi que Françoise Gamerdinger, la directrice du Théâtre Princesse Grace, à Monaco, présente la vocation du lieu. Et pour cette nouvelle saison théâtrale, l’éclectisme, la différence et la diversité s’invitent. Car « c’est en embrassant cette pluralité et ce foisonnement d’imaginaires que l’art éclot, que la magie de la rencontre, entre l’artiste et le spectateur, la scène et la salle se déploie dans sa plus grande richesse« , complète la directrice.

Magie du spectacle vivant

Si Molière et son Dom Juan (voir article page 9) ouvrent le programme, c’est bien sûr celui revisité par Macha Makeïeff, originalité oblige. En matière de foisonnement et de pluralité, le programme propose ainsi un grand nombre de têtes d’affiche : Gérard Darmon, Aure Atika, Michel Fau, Régis Laspalès, François Morel, Sophie Marceau, François Berléand, Stéphane De Groodt, Anne Consigny, Yvan Attal, Noémie Lvovsky, Michel Boujenah… Ces stars des écrans et des planches évoluent aux côtés de jeunes auteurs et comédiens prometteurs. Ainsi Marie Fortuit et Lucie Sansen, deux artistes trentenaires, qui, avec leur spectacle La vie en vrai, ressuscitent l’œuvre de la chanteuse Anne Sylvestre, et participent ainsi à transmettre son héritage poétique et politique.

Plusieurs spectacles Découverte font preuve également d’inventivité : Coupures, au cœur du débat démocratique, Toute l’histoire de l’art moderne, une conférence au rythme échevelé, accompagnée par un violon, un violoncelle et un chanteur, Chut ! Une pomme, une création surréaliste, ou encore Le problème Lapin cartographie 7, une vraie-fausse conférence sur l’invasion de Paris par des lapins…

Magie de la transformation

Toujours côté diversité, le TPG innove cette saison avec des invités et des spectacles qui font la part belle à la fantaisie sans frontières. Ainsi dans le spectacle Paloma au plurielles, Hugo Bardin incarne 7 personnages iconiques, comme l’actrice Fanny Ardant ou la directrice de casting Viviane Vivier. Émotion et hilarité garanties. Comédien, réalisateur et drag queen, Hugo Bardin a notamment remporté la première saison de Drag Race France, une émission qui a grandement contribué à populariser cet art. Monaco démontre, s’il en était besoin, que désormais le drag s’exprime indifféremment sur toutes les scènes !

Magie du cinéma

Avec la projection du film Mélo d’Alain Resnais, en partenariat avec l’Institut audiovisuel de Monaco, vous retrouverez encore des artistes de talent(s) et parmi eux : Sabine Azéma, Fanny Ardant, Pierre Arditi et André Dussolier.

Quant au Cercle des poètes disparus, film culte sorti en 1989, il a donné naissance à une pièce éponyme. Portée par Stéphane Freiss, cette pièce à succès a reçu deux prix prestigieux lors des Molières 2024 : celui de la Mise en scène dans un spectacle de théâtre privé et celui de la Révélation masculine. Ce texte n’a effectivement pas pris une ride et son mantra reste imprimé dans la mémoire collective : Carpe diem*, ou Cueille le jour présent sans te soucier du lendemain en français. Refus du conformisme, apprentissage de la liberté, de la solidarité, de l’importance de faire ses propres choix… Toujours d’actualité !

Magie de la philosophie 

Le Théâtre Princesse Grace propose également, à partir du 17 octobre et jusqu’au 3 avril, en partenariat avec Les Rencontres philosophiques de Monaco, des conférences données par des penseurs français et étrangers, sur des thèmes tels que La réputation, Amour, Désir et sexualité, L’identité, ou encore C’était mieux avant ? À votre humble avis ?

Dès le 3 oct, Théâtre Princesse Grace, Monaco. Rens : tpgmonaco.mc

*Extrait d’un vers latin d’un poème d’Horace

photo : Paloma au plurielles © Valentin Folliet