03 Sep Entrer en résonance
Pour clôturer l’été, la Napoule Art Foundation propose une exposition immersive et déambulatoire, intitulée Résonance. Pour rappel, la résonance est ce phénomène par lequel certains systèmes physiques sont sensibles à des fréquences spécifiques…
L’exposition réunit pour la première fois 27 artistes français et internationaux, qui ont tous été résidents de la fondation durant au moins un mois. En effet, l’inspiration de ces artistes est largement puisée dans l’histoire fascinante du Château de la Napoule et de la Côte d’Azur. Le fil conducteur est la résonance d’une création, d’un projet avec un lieu, un territoire et une histoire ainsi que la transformation, la révélation ou une transition dans le travail de l’artiste, une bascule dans sa créativité.
Cette exposition polymorphe se découvre dans les anciens ateliers des artistes et les jardins du site, car conçue comme une déambulation permettant la découverte simultanée du site et des œuvres. On y retrouve notamment Alyssa Alikpala, basée à Toronto, dont le travail couvre à la fois le son, la sculpture et l’installation. Elle tient à explorer le lien entre le corps sensoriel, la matière et l’environnement. De même, Philippe Caron Lefebvre manie sculpture et installation depuis le Canada, inspiré par les phénomènes naturels. Son travail étudie la vie dans la nature, évoquant des émotions variées. Intrigué par l’impact de la science-fiction sur la culture occidentale, il offre des perspectives critiques concernant les normes sociétales, technologiques et écologiques. Critique de nos sociétés modernes, le peintre hyperréaliste américain Will Cotton, originaire de New York, crée des toiles figuratives qui consistent en un assemblage de confiseries géantes, représentatives de la tentation et de l’excès. Influencé par le pop art, il aborde la société de consommation américaine, celle des pots de yaourt comme des pinups. Dans un autre registre, l’artiste visuelle jamaïcaine Raneece Buddan explore ses racines afro et indo-caribéennes à travers la peinture à l’huile, le travail du bois et la sculpture sur argile. Elle se penche sur l’identité culturelle et les complexités multiraciales de la Jamaïque, focalisant son attention sur les cheveux et le teint de la peau.
De fait, le parcours de l’exposition est une traversée au sein d’une trentaine d’œuvres oscillant entre l’éphémère et le pérenne, et les territoires portant la marque de leurs empreintes. Une mémoire qui s’inscrit dans le temps et l’espace.
Jusqu’au 27 sep, Château de la Napoule, Mandelieu. Rens: lnaf.org
photo : vues de l’exposition © Camille Dufosse