Rien que pour… la puissance du sport

Rien que pour… la puissance du sport

Dans le cinéma iranien, le sport a souvent été utilisé pour dénoncer le peu de place accordée aux femmes dans la société iranienne. Il y a eu Hors-Jeu de Jafar Panahi (2006), sur l’impossibilité pour les femmes d’assister à un match de foot, ou La Permission de Soheil Beiraghi (2018), sur une joueuse de futsal interdite de sortie de territoire par son mari. Cette rentrée, sort Tatami de Guy Nattiv et Zar Amir Ebrahimi autour du judo. Leila, judokate iranienne, avance vers l’or lors d’un championnat du monde quand le régime iranien lui demande d’abandonner pour ne pas voir se dresser le drapeau iranien à côté de celui d’Israël. Preuve que le sport peut-être un geste politique fort qui fait peur, il peut d’un mouvement déstabiliser un autoritarisme obscur. Dans le contexte actuel, le film met encore plus le doigt sur ce message de paix que les sportif.ive.s portent avec eux. Tatami, filmé en noir et blanc, d’une grande virtuosité, est un film de sport, mais surtout un thriller politique haletant, d’une belle ingéniosité.

Tatami de Guy Nattiv et Zar Amir Ebrahimi (4 septembre)