30 Sep Et Neptune s’éveilla avec la mer
Fabuleux concert au Palais Neptune, jeudi 19 septembre, en ouverture de la saison Opéra. Quel programme, quels artistes… Un choix de roi !
« Serguei Babayan, pianiste au firmament, est un homme charmant, d’une probité, d’une gentillesse peu commune. Et s’attaquer à ce monument à 63 ans, ce Concerto N°3 en ré mineur, Op. 30 de Rachmaninov, il faut s’y risquer ! D’autant qu’avec un tel chef, Victorien Vanoosten, un orchestre -73 musiciens- au grand complet, c’était la soirée à ne pas manquer!« , s’exclame Benoit Salmon, premier violon solo de l’Opéra de Toulon.
Pourquoi ce programme ?
« Le chef a indiqué : ‘Les maîtres chanteurs’ car maison d’Opéra, ‘La mer’, parce que Toulon !‘, ponctue Laurence Monti, Premier violon super soliste. Précisons la présence de musiciens nouveaux à Toulon : Patrick Peignier, cor solo de Monaco, ainsi que Johanna Sans, contrebassiste, et Théo Pfhol, basson solo, tous deux engagés sur concours par l’Opéra de Toulon.
Victorien Vanoosten, directeur musical du soir, sera à la tête de l’orchestre symphonique de l’Opéra de Toulon pendant encore 3 ans. Pianiste concertiste, il est également directeur musical de l’Orchestre de Neuchâtel, en Suisse, et poursuit une carrière de chef international.
Quant à Sergei Babayan, il est salué pour l’intensité émotionnelle de ses interprétations, l’énergie audacieuse de son jeu et la subtilité remarquable des couleurs qu’il déploie. Né en Arménie, formé au Conservatoire de Moscou — où avait étudié pendant des années Brigitte Engerer, brillante interprète de Rachmaninov —, il est un des partenaires favoris de Martha Argerich avec laquelle il doit enregistrer un CD de ses transcriptions pour deux pianos des ballets de Prokofiev. Sergei compte parmi ses élèves Daniil Trifonov avec qui il se produit également en concert.
Cette soirée d’ouverture, mémorable, restera ancrée en tous les cœurs ! Merci à Jérôme Brunetière, directeur de l’Opéra de Toulon, pour l’excellence de ses choix et ce bonheur partagé.
photo : Sergei Babayan, Laurence Monti et Victorien Vanoosten, à l’issue du concert © Sergei Babayan