Quatrième visite de Mozart à Monaco

Quatrième visite de Mozart à Monaco

Du 23 janvier au 2 février, l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo déroule son 4e festival Mozart à Monaco, avec notamment un focus sur la clarinette, et, pour la première fois, une ouverture sur ses œuvres lyriques.

Autant Mozart détestait la flûte, autant il adorait la clarinette, instrument en perpétuel développement à son époque. Ami des deux virtuoses de l’instrument, les frères Stadler, c’est en partie pour eux qu’il composera quelques œuvres conséquentes où la clarinette est reine. Le festival Mozart à Monaco, qui se tiendra du 23 janvier au 2 février pour sa 4e édition, en fera la démonstration, en proposant une programmation qui fait la part belle à l’instrument. 

Faire « chanter » Mozart

C’est au clarinettiste Pierre Génisson, l’un des représentants les plus renommés des vents français, que reviendra la tâche de faire « chanter » Mozart. Il déploiera son talent le 25 janvier aux côtés de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, dirigé pour l’occasion par l’un des grands chefs du baroque, Ton Koopman, dans le célèbre Concerto pour clarinette K. 622, l’une des dernières partitions de Mozart, dont l’Adagio sera également joué le 27 janvier lors d’un concert spirituel où les musiques sacrées résonneront dans une Cathédrale de Monaco éclairée à la bougie. On retrouvera également Genisson dans le Quintette pour clarinette et cordes en la majeur K. 581, où il rejoindra quatre talentueux solistes de l’orchestre, constitué de Liza Kerob et Ilyoung Chae (violons), Federico Andres Hood (alto), et Thierry Amadi (violoncelle), pour l’une des trois soirées de musique de chambre du festival, le 1er février. 

En famille

La soprano hongroise Emöke Barath, à l’affiche elle aussi du concert spirituel, fera découvrir la vocalité de l’œuvre de Mozart au jeune public, lors d’un rendez-vous familial le 29 janvier, qui racontera Les tribulations d’un ado prodige en Italie, par l’intermédiaire du comédien Joan Mompart. On parle bien entendu du jeune et déjà très talentueux Wolfgang, que son père Léopold avait « exhibé » aux Grands de ce monde, lors d’un 1er voyage chez nos amis transalpins entre décembre 1769 et mars 1771. Un « Grand Tour » à travers toute l’Europe, entamée dès 1762, alors que le jeune prodige n’avait que 6 ans !

Une collaboration avec l’Opéra

Pour la 1e fois, le festival Mozart à Monaco s’associe à l’Opéra de Monte-Carlo pour présenter deux œuvres lyriques ! Le 19 janvier, à l’auditorium Rainier III, Don Giovanni sera interprété en version semi-scénique par la troupe et l’orchestre de la Staatsoper de Vienne, une institution avec laquelle la maison monégasque a engagé une série d’échanges depuis 2022. Puis, du 22 au 26 janvier, à l’Opéra Garnier, les Musiciens du Prince-Monaco et le chœur de l’Opéra de Monte-Carlo, dirigés par Gianluca Capuano, donneront leur version de La Clémence de Titus, une nouvelle production, dans laquelle Cecilia Bartoli, directrice de l’opéra monégasque, incarnera Sesto. La musique de Mozart, d’une poignante intensité, est ici dans le droit fil des œuvres composées à la fin de sa courte vie, lui qui est mort à seulement 35 ans.

23 jan au 2 fév, Auditorium Rainier III & Opéra Garnier, Monaco. Rens: opmc.mc – opera.mc

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