Un Classical Broadway scintillant

Un Classical Broadway scintillant

Il y avait foule pour la dernière manifestation de l’année 2024 proposée par l’Opéra de Toulon, le 29 décembre dernier au Palais Neptune de Toulon : un medley de grands classiques de Broadway.

Larry Blank, l’un des chefs les plus recherchés pour le répertoire léger et la comédie musicale dans le monde entier, dirigea le bel ensemble formé par les musiciens de l’Orchestre de l’Opéra de Toulon. Orchestrateur et compositeur pour plusieurs cérémonies des Grammy Awards et Oscars, de plusieurs films et émissions de télévision, le maestro américain a dirigé de prestigieux orchestres, du New York Philharmonic à… l’Orchestre Symphonique de l’Opéra de Toulon. Après deux concerts consacrés au musical américain en 2015 et 2017, la création française de Wonderful Town en 2018 et South Pacific en 2022, il a pris la direction musicale en ces derniers soirs de l’année, au Palais Neptune.

Jasmine Roy, applaudie lors de plusieurs productions à Toulon, fut la femme-orchestre de la soirée ! Vivante, dynamique, enjouée, malicieuse, habillée de paillettes, et une voix ! Cette Canadienne débuta dans la comédie musicale aux USA et en France avec Starmania, Les demoiselles de Rochefort… Sa vie constellée de réussites lui a valu la reconnaissance de Chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres en 2009.

 Des voix et un orchestre de qualité ! 

Tour à tour sur scène, ou ensemble, nous avons retrouvé Beate Mordal, mezzo danoise, habituée de l’Académie du Festival d’Aix-en-Provence et du Théâtre du Jeu de Paume – ce fut fin décembre 2024 sa première apparition à Toulon –, Sinan Bertrand, également auteur de la mise en espace, qui après avoir travaillé avec Roman Polanski s’était produit à l’Opéra de Toulon dans Sweeney Todd, Wonderful Town et South Pacific, et Guillaume Andrieux, déjà à l’affiche de la scène toulonnaise dans La Vie Parisienne ou Pelleas et Mélisande… Leurs voix, soprano, mezzo, ténor et baryton, dans diverses interprétations d’extraits d’opéras et de comédies musicales américaines, de Puccini, Rossini et Sondheim, à Bernstein, Rodgers et Gershwin, ont enchanté l’assistance. Et parmi leurs performances, un sacré numéro de claquettes médusa le public dont l’enthousiasme s’exprima en vifs applaudissements. 

Le répertoire varié, dense, de Porgy and Bess a Man of la Mancha, ponctué aussi d’extraits du Barbier de Séville, La Bohème, New York New York… s’acheva sur Follies. Fort applaudis, les artistes et l’orchestre offrirent en bis Quand on n’a que l’amour de Jacques Brel… Émouvant… 

L’orchestre eut également droit à une ovation, tout comme les voix et le maestro. Saluons Benoit Salmon, Premier violon solo. À la tête des seconds violons, Agnès Kosza, soliste. Sans oublier Alain Pélissier (alto soliste), Manuel Cartigny et Natacha Cartigny-Sedkaoui (violoncelles solistes), Johanna Sans (contrebasse soliste), Boris Grelier (flûte soliste), Guillaume Deshayes (hautbois), Gabrielle Zaneboni (cor anglais), Franck Russo (clarinette soliste), Thomas Breuque (cor), Pascal Raymond (trompette solo), Laurent Cabaret (trombone), Samuel Domergue (batterie), et Daniel Glet (piano). 

Photo : Larry Blank salue Benoit Salmon, premier violon solo © Claudie Kibler Andreotti