
28 Jan Carmen en a marre !
Au Carré Sainte-Maxime, accompagné de 13 danseurs-ses du ballet de l’Opéra de Tunis, le chorégraphe Abou Lagraa vient présenter « sa » Carmen, le 7 février prochain.
Si nous n’avons pas, tous.tes, assisté au célébrissime opéra de Georges Bizet, dont a coutume de dire qu’il est celui le plus représenté dans le monde, toutes et tous, ou presque, connaissons au moins la chanson… « L’amour est enfant de bohème, il n’a jamais, jamais connu de loi… » Ça vous parle ? Oui, bien sûr, vous y êtes ! Le hit opératique imparable, que nous avons sûrement un jour ou l’autre chanté sous la douche, en y allant à fond, parce qu’il faut bien le reconnaitre, ça défoule un max de s’époumoner avant d’aller bosser !
Revisitée par Abou Lagraa, sa version du personnage mythique de Carmen « n’est pas qu’un corps fantasmé, désiré par les hommes. Elle représente surtout la liberté. Et si, dans la version de Georges Bizet, sa liberté entraine sa mort, il m’est insupportable d’accepter le féminicide de Carmen. Hommes et femmes sont égaux, libres et solidaires. Nous sommes tous.tes Carmen« . Par ce spectacle, Lagraa en délivre une approche poétique nourrie, pour ne pas dire enrichie, de ses racines orientales. Un chatoyant et subtil métissage où s’entrelacent « désir, sensualité et vitalité » qui, à travers sa chorégraphie « rappelle la force de la Méditerranée, unissant le Magreb et l’Europe« .
Sur scène, les lumières d’Alain Paradis illuminent les voiles qui s’envolent dans les amples et longues jupes plissées grises et les longs manteaux bleu nuit portés par 13 danseur.ses du Ballet de l’Opéra de Tunis, habillés par Paola Lo Sciuto, et qu’accompagne une musique signée par le London Symphony Orchestra. Cette fois, Carmen ne mourra pas. Et c’est bien mieux comme ça, non ?
7 fév, Le Carré, Saint-Maxime. Rens: carre-sainte-maxime.fr
photo : Carmen © DR