Le bonheur est sous les Bigaradiers (ANNULÉ)

Le bonheur est sous les Bigaradiers (ANNULÉ)

MISE À JOUR 27 OCTOBRE
Suite à l’annonce de dernières mesures gouvernementales pour lutter contre la pandémie de Covid-19, le festival Jazz sous les Bigaradiers est contraint d’annuler les deux grandes soirées concerts des 6 et 7 novembre. Seul la date de Pierre Bertrand, le 5 novembre à Cannes (encadré bleu ci-dessous), est maintenue. Cette annulation est la première en 24 ans de festival…

Ok, les temps sont durs, mais l’incontournable festival Jazz sous les Bigaradiers, organisé par la Cie So What, garde le cap et aura bien lieu cet automne, comme chaque année depuis maintenant 24 ans, à La Gaude et à Cannes.

Bravo à Alex Benvenuto et ses amis pour avoir maintenu le cap sans faiblir depuis toutes ces années… Encore une fois un panorama très varié du jazz azuréen sera présenté, avec quelques pointures internationales en renfort. Un programme riche, varié et alléchant — et c’est peu dire puisqu’une pause Jazz et gastronomie, avec improvisations jazzistiques et culinaires, est au menu… À l’affiche du festival : Pierre Bertrand en ouverture à Cannes, Isotopia, PounkIPAt trio, Franck Taschini Quartet, Gallery Jazz Syndicate, Carol Nakari Quartet, la Cie So What évidemment, Liza Quartet, Frank Cassenti et son quartet Amou’ Caché

Jazz sous les Bigaradiers nous permettra aussi d’entendre le grand trompettiste originaire de Toulon, Nicolas Folmer. Il présentera son enthousiasmant nouveau projet Nicolas Folmer plays Michel Legrand, entouré par le trio du guitariste Luc Fenoli, qui promet une relecture des immortels standards du prolixe compositeur français. Le natif de La Roquette sur Siagne, l’accordéoniste Frédéric Viale et son trio brésilien (Zaza Desiderio à la batterie et Natallino Neto à la basse électrique), invitera quant à lui son ami et voisin transalpin le grand saxophoniste italien Emanuele Cisi (n’oublions pas que la Ligurie faisait partie du Comté de Nice !). Deux grandes soirées en perspective…

La traditionnelle soirée Jazz et cinéma, consacrée à Frank Cassenti (fondateur du festival Jazz à Porquerolles) et à son film Changer le Monde, autour d’Archie Shepp, clôturera le festival, en partenariat avec les Rencontres cinématographiques de Vence.

Pour rassurer ceux qui, compte tenu des dernières nouvelles, craindraient de se rendre dans un endroit « populeux », sachez que « toutes les précautions sanitaires seront prises avec port du masque, gel hydro-alcoolique à l’entrée, distanciation physique en laissant un siège libre entre chaque personne ou chaque groupe, y compris pour l’apéritif d’honneur. Les réservations se faisant directement par Internet, plus de problème de promiscuité au guichet d’entrée des spectacles« , indique l’organisation. En bref, un festival varié, ouvert, sécurisé, mais néanmoins festif, et sans nul doute, l’un des plus chaleureux et convivial qui soit. « Le bonheur est sous les Bigaradiers. Un Jazz gourmand et en circuit court… » peut-on d’ailleurs lire en sous-titre de cette 24e édition !

LES COULEURS DU JAZZ
Le quintet de Pierre Bertrand fait l’ouverture du festival Jazz sous les Bigaradiers au Théâtre Alexandre III à Cannes, avec son dernier projet Colors.
C’est avec une formation de haut niveau que le saxophoniste et compositeur gaudois d’origine lancera les festivités. Celle-ci n’aligne rien de moins que Alfio Origlio au piano, le compère de toujours, Minino Garay, à la batterie et aux percussions, le grand Jérôme Regard à la contrebasse, habituel compagnon de route de Michel Jonasz, et — cerise sur le gâteau — le trompettiste scandinave Anders Bergcrantz, qu’on avait pu admirer l’an dernier au Conservatoire de Nice. Une formation hors pair qui va s’employer à jouer les titres de son dernier opus Colors. Saxophoniste, compositeur prolixe oeuvrant dans la lignée d’un Duke Ellington, et arrangeur suivant les traces de Gil Evans, Oliver Nelson et Quincy Jones, Pierre Bertrand propose un jazz d’une très riche texture mélodique et sonore, qui ne tombe jamais dans l’hermétisme ou l’inutile démonstration de virtuosité. En quelque sorte un jazz tout public, mais exigeant. On notera la facilité toute « ellingtonienne » qu’a Pierre Bertrand pour dialoguer avec le public et le faire se sentir à l’aise dans ce répertoire sophistiqué. Un magnifique départ en fanfare pour ce festival !

5 au 10 nov, La Gaude & Cannes. Rens: assowhat.org