21 Déc Blu & Exile / Miles : From an interlude called life
L’association fusionnelle entre un MC et un producteur ont donné de nombreux chefs-d’oeuvre dans l’histoire du hip hop. Si j’avoue avoir une préférence pour les producteurs qui ont la capacité de se passer de voix, l’inverse se révélant évidemment impossible pour le MC, les combinaisons les plus réussies peuvent donner lieu à des alchimies volcaniques. Si Blu a signé des collaborations intéressantes avec la famille Jackson (Oh No et Madlib), Exile est pour moi un artiste qui ne déçoit jamais. Ses productions pour Emanon en duo avec Aloe Blacc ou encore le Boy meets girls concocté pour Fashawn restent des petits bijoux dont je ne me suis jamais lassé. Avec ce nouvel opus, Miles : From an interlude called life, on comprend le propos juste en regardant la pochette : Blu & Exile au pied d’un arbre aux racines multiples, épaisses et profondes. Durant la totalité de ce double-album, c’est le respect ainsi que l’amour pour la musique et l’histoire afro-américaine qui transpirent de chaque beat, de chaque rime, de chaque boucle de piano. Miles Davis et Music is my everything se passent d’explications, tout autant que The feeling et son prêche slammé très émouvant ou encore To the fall, but not forgotten qui rend hommage aux disparus. Bien sûr, on retrouve les guests qui vont bien : Jimetta Rose, Aceyalone, Aloe Blacc, Gappy Ranks, Fashawn ou Miguel. Tous se fondent dans cet univers forgé par Exile. Et au milieu de tous ces plaisirs, on trouve encore des bombes à se repasser en boucle comme True & Livin’ ou Requiem of blue. Clairement dans mon top de l’année.
Miles from an interlude called life
Blu & Exile
Dirty Science / Fatbeats