05 Oct 60 minutes chrono !
En plus de ses traditionnels concerts symphoniques, l’Orchestre de Cannes inaugure cette saison un nouveau rendez-vous pédagogique et intime, réuni sous la bannière : Une heure avec l’orchestre.
Nous vous présentions dans notre précédente édition, les grandes thématiques des concerts de l’Orchestre de Cannes pour 2021-2022 : Saint-Saëns, la mer, l’Europe centrale, la danse, les musiques de film, les violons. C’est propre, c’est carré, ça donne des repères, et du soliste niveau Ligue des Champions est attendu ! Mais la nouveauté, voire l’originalité, de cette nouvelle saison sont bien sûr les « nouveaux formats de concerts qui vous permettront de vivre la musique autrement, de manière ludique, conviviale et intime » dans la petite salle des Arlucs, indique Benjamin Levy, directeur musical de la phalange cannoise.
On a tous entendu de grandes œuvres du patrimoine classique, baroque, contemporain, qui nous ont touchés, que ce soit à la radio, dans un film, voire dans une publicité… Et pour les non-initiés, il est souvent difficile de mettre un nom sur son compositeur, et encore moins sur l’œuvre elle-même. Ces pièces, comme toute création, ont une histoire, une genèse qui leur est propre, comportent des anecdotes parfois croustillantes qui contextualisent l’œuvre, et permettent de mieux l’appréhender, de mieux l’écouter, de mieux l’apprécier. Nous, les médias, avons la chance de pouvoir poser des questions à leurs auteurs (quand ils sont toujours en vie) ou à ceux qui les programment, pour nous éclairer sur les mécanismes de composition, l’esthétique d’une époque et d’un compositeur. Mais pour le grand public, c’est une autre histoire…
« Pour les personnes peut-être réticentes à assister à un concert de musique symphonique, de peur de ne pas la comprendre, ces nouvelles séries offrent un pont parfait vers cet univers qu’elles pensent éloigné« , car elles vont pouvoir poser un autre regard, une autre oreille, pour tenter d’apprivoiser telle ou telle composition. Une œuvre, une heure a ainsi pour but d’explorer une pièce majeure du répertoire, en proposant une analyse commentée, exemples musicaux à l’appui. Tantôt objectif, tantôt subjectif, le chef partage aussi l’interprétation qu’il en fait et la gestuelle qu’il adopte pour échanger avec ses musiciens. En septembre, on a pu (re)découvrir la Symphonie n°7 de Beethoven. La prochaine session, le 24 octobre, s’attaquera à un autre « gros morceau », la Symphonie n°41 Jupiter de Mozart, en compagnie du chef en résidence cette saison, Marc Leroy-Calatayud.
L’autre série « pédagogique » s’intitule Le bel aujourd’hui. Il s’agit ici de surprendre l’auditeur avec une œuvre courte, moderne ou contemporaine. Un répertoire souvent difficile d’accès pour le néophyte ! « D’abord jouée une première fois, l’œuvre est ensuite expliquée, voire décortiquée, afin d’en extraire chaque élément d’écriture assurant une écoute fluide lors de la seconde audition. » Premier rendez-vous, le 7 octobre, autour de la Symphonie de chambre n°1 op. 9 d’Arnold Schoenberg, en compagnie du taulier Benjamin Levy.
Enfin, pour ceux qui souhaitent juste se détendre et boire un verre avec les copains, en écoutant des œuvres légères et apaisantes, les Concerts apéritifs (d’une heure). Mais là, il va falloir attendre un peu puisque les quatre sessions se tiendront en mai et juin prochain !
Le bel aujourd’hui – Schoenberg: 7 oct 19h / Une heure, une œuvre – Mozart: 24 oct 11h. Auditorium des Arlucs, Cannes. Rens: orchestre-cannes.com
(photo : Marc Leroy Calatayud © Alain Herzog)