Cannes : la Culture en rencontres

Cannes : la Culture en rencontres

Après une année blanche, les Rencontres de Cannes font leur retour. Décomposées en quatre événements, du 18 novembre au 4 décembre, elles sont l’occasion de tisser des liens entre différentes disciplines : littérature, cinéma, arts plastiques et débats. Elles réuniront penseurs, philosophes, comédiens, réalisateurs, auteurs et éditeurs, avec pour objectif un échange intellectuel et artistique.

On attaquera du 18 au 20 novembre, avec les Rencontres Littéraires, quiont pour ambition de présenter au public des auteurs de renom, accompagnés de leurs éditeurs, et de leur donner la parole au cours de débats publics. Pour cette édition 2021, les éditions Gallimard, Métailié, Stock et Actes Sud prêtent une attention particulière aux romans adaptés au cinéma tels que La délicatesse de David Foenkinos, La Daronne de Hannelore Cayre, ou L’élégance du hérisson de Muriel Barbery. Des lectures avec les élèves du Conservatoire de Cannes et des séances de signatures autour d’une librairie éphémère viendront ponctuer l’événement.

Du livre à l’écran, il n’y a parfois qu’un pas ! À Cannes, seulement deux jours les séparent, puisque les Rencontres Cinématographiques débuteront le 22 novembre. Jusqu’au 28, huit longs métrages internationaux seront projetés en compétition, tandis que s’invitera une sélection Cannes Écrans Juniors avec autant de films destinés aux plus jeunes, tous en avant-première. Une 34e édition pour ces « RCC », présidée par Roland Joffé, qui promet plus de 100 séances – fictions et documentaires – en une semaine, dont certaines suivies de masterclasses, mais aussi des cartes blanches et l’opportunité de rencontrer de nombreuses équipes de films à l’issue des projections. Parmi elles, il sera possible de rencontrer l’acteur Yahya Mahayni, qui joue dans le film de Kaouther Ben Hania, L’Homme qui a vendu sa peau. Il interpète une jeune syrien sensible et impulsif qui a fuit son pays pour le Liban afin d’échapper à la guerre. Pour se rendre en Europe et vivre avec l’amour de sa vie, il accepte de se faire tatouer le dos par l’artiste contemporain le plus sulfureux au monde. En transformant son corps en une prestigieuse œuvre d’art, Sam finira toutefois par découvrir que sa décision s’est faite au prix de sa liberté.

Lancées en 2018 par le Pôle d’Art Moderne et Contemporain de Cannes (PAMoCC), les Rencontres Artistiques mettent quant à elles la peinture contemporaine à l’honneur. Les 1er et 2 décembre, il sera question de dessin lors d’une table ronde avec Quentin Spohn au Campus Georges Méliès, et de l’exposition Le soleil brûlant sous les paupières fermées de Gregory Forstner au Suquet des artistes, que nous avons évoquée dans notre précédent numéro.

Enfin, on terminera avec les Rencontres Débats, les 3 et 4 décembre. Auparavant organisées en collaboration avec l’association Arte Filosophia, l’association Cannes Université reprend le flambeau de ce rendez-vous qui, en cette année où nous commençons très progressivement à sortir de la crise liée au Covid, explorera la thématique Le monde d’après : évolution ou révolution ? Projection et discussion autour du documentaire 2040 de Damon Gameau, conférences et tables rondes, d’éminents spécialistes – dont Jean Jouzel, célèbre paléoclimatologue – s’empareront du sujet, pour exposer leur vision puis débattre ensemble des changements profonds qui s’opèrent et qui impactent déjà notre société.

18 nov au 4 déc, Cannes. Rens:  cannes.com

(photo : L’Homme qui a vendu sa peau de Kaouther Ben Hania © Bac Films)