LOVETRAIN2020 attendu en gare

LOVETRAIN2020 attendu en gare

Mesdames et Messieurs, LOVETRAIN2020, conduit par le danseur et chorégraphe israélien Emanuel Gat, est attendu en gare de Draguignan – quai du festival L’ImpruDanse, direction le Théâtre de l’Esplanade. Départ le 1er avril 20h30.

Et c’est parti pour une heure, à peine une petite heure et quelques, mais dégoulinante de sueur, saturée de décibels et de musique – celle du groupe Tears for Fears –, et zébrée de bonds rageurs impeccablement exécutés selon une chorégraphie apparemment dissonante, bien que totalement chorale… C’est LOVETRAIN2020. 14 danseurs et danseuses beaux comme dieux et déesses, à la fois altiers et turbulents, arachnéens et musculeux, qui vibrionnent dans l’espace et les airs en figures folles, sapés/dévêtus de loques complexes et unisexe, excentriques et baroques – d’après les croquis dessinés par Thomas Bradley –, et chatoient dans un Big Bang chromatique sur les planches de l’Esplanade, telles des plantes amazoniennes devenues incontrôlables… C’est LOVETRAIN2020.

Bras et jambes partent dans toutes les directions, le groupe demeure pourtant solidaire, comme cimenté par un même élan vital, une même vigueur exaltée. Implacables, les tubes planétaires du duo britannique des années 80 – Shout, Mad world, Everybody Wants to Rule The World, Sowing The Seeds Of Love, Change – déferlent en pluie battante dans les oreilles et cognent dans les thorax. Envie de hurler Shout avec Roland Orzabal, chanteur et compositeur principal de Tears For Fears, de gueuler Shout à s’en faire péter les cordes vocales, toute honte bue… C’est LOVETRAIN2020, qui a reçu le Prix du meilleur spectacle danse de la saison 20-21 du Syndicat Professionnel de la Critique. Dans la pénombre de la salle et de nos adolescences révolues, danse et musique fusionnent et réactivent nos souvenirs enfouis d’une lumière complice et bienveillante.

1er avr 20h30, Théâtre de l’Esplanade, Draguignan. Rens: theatresendracenie.com

photo : Lovetrain2020 © Julia Gat