
18 Oct Welcome back to funky town, Jean-Luc Verna !
L’exposition qui fera date, cet automne, sera sans aucun doute celle de Jean-Luc Verna à l’Espace À VENDRE. Cet ambassadeur de la création niçoise célébré dans les grands musées internationaux, revient à Nice. Certains seront choqués, d’autres comprennent. Il n’y a pas de tartufferie en art et Jean-Luc en est la preuve vivante. Il est le symbole de l’anti-politiquement correct et un maillon de résistance face à la montée de la droite extrême et des fondamentalismes qui, quoiqu’on en pense, sont des alliés objectifs malgré leur affrontement de façade tant leurs points de vue régressifs sur les mœurs et sur les droits humains sont les mêmes.
Jean-Luc Verna est de retour à Nice, sa ville d’origine, pour une exposition totale. Et c’est déjà, en soi, une merveilleuse nouvelle pour L’Espace À VENDRE – et pour ses visiteurs ! L’exposition – Vous n’êtes pas un peu beaucoup maquillé ? – Non., visible du 29 octobre au 7 janvier (vernissage le 28 octobre à 16h), offrira l’opportunité de découvrir les multiples supports utilisés par l’artiste – dessin, sculpture, photographie – déployés dans la totalité du lieu : la galerie, le showroom, le patio et le château, pour un total de près de 250 m2 d’exposition.
Jean-Luc est de cette génération qui a été gommée par les sempiternelles polémiques sur ceux qui font ou ne font pas partie de l’École de Nice. Ces querelles d’un autre temps semblent empêcher les nouvelles « pointures » de la scène niçoise d’émerger, alors qu’elles sont légion et célébrées dans le monde entier. Mais pas dans leur ville de cœur ou de naissance… Ne nous étonnons pas que nos talents s’enfuient, là où la vie est moins chère et où l’on peut y être exposé ! La Villa Arson, et Air de Paris en leur temps, mais aussi l’Espace À VENDRE et la galerie Eva Vautier sont des sources qui ont fait émerger des talents qui devraient être les égéries de cette nouvelle scène niçoise qui n’a jamais eu droit à une véritable exposition. Comment se fait-il que des artistes comme Jean-Luc Verna, Philippe Perrin, Philippe Ramette et bien d’autres n’ont jamais été réunis pour une exposition collective pour démontrer que la scène plastique niçoise est toujours là, qu’elle se régénère ?
Jean-Luc Verna revient non sans une certaine amertume à l’égard de cette ville qui a laissé Paris le célébrer en premier lieu (voir encadré)… Heureusement, l’Espace À VENDRE lui fait cette exposition comme cela déjà été fait pour Ramette. Une exposition qui, espérons-le, réveillera peut-être l’ambition niçoise, pour que l’histoire de cette cité ne se retrouve pas tronquée par manque de perspective envers ceux qui osent encore et toujours créer en dehors des poncifs conservateurs.
Quelques mots sur son parcours
Jean-Luc Verna a bénéficié en 2016 d’une exposition monographique au Mac/Val de Vitry-sur-Seine, et plus récemment, à la Fondation Salomon d’Annecy. Ses dessins ont été exposés dans le cadre de la donation Guerlain au Centre Pompidou – Paris ; ainsi qu’à l’occasion de l’exposition 1984-1999. La décennie au Centre Pompidou-Metz en 2014. Il a participé à de nombreuses expositions collectives importantes et ses œuvres sont présentées dans de prestigieuses collections telles que celles du MoMA – New York, The Judith Rothschild Foundation, Flourtown, RAM Foundation – Amsterdam, Centre Pompidou – Paris, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Mac/Val – Vitry-sur-Seine, Printemps de septembre à Toulouse, ainsi que de nombreux Fonds régionaux d’art contemporain… Une monographie de référence est disponible dans la collection Création contemporaine, co-éditions Flammarion/Cnap ainsi qu’un catalogue édité par le Mac/Val.
29 oct au 7 jan, Espace A VENDRE, Nice. Rens: espace-avendre.com