Rien que pour… Denis Menochet

Rien que pour… Denis Menochet

Qui campe de nouveau un personnage fort, en milieu hostile. Dans Les Survivants, film de Guillaume Renusson, il recueille dans son chalet isolé des Alpes italiennes, une jeune femme afghane qui désire traverser la frontière. Denis Menochet, c’est un visage et un corps, puissants et larges que l’image impose, sacrifie à l’écran. Dans As Bestas, formidable et terrible film de Rodrigo Sorogoyen se déroulant dans un petit village de montagnes espagnoles, il devait faire face avec son épouse (Marina Foïs) à la violence et au racisme des locaux. L’enjeu n’est pas le même ici, puisque Les Survivants traite du délit de solidarité et de la crise migratoire ; cependant les deux longs métrages plongent dans la noirceur de l’âme humaine, dans cette tragédie où l’étranger est rejeté par peur, pour la simple raison qu’il n’est pas « pareil ». Le récent R.M.N. de Cristian Mungiu questionnait aussi notre inconscient collectif et sa capacité à transformer les hommes en bêtes. Les Survivants poursuit cette réflexion et Denis Menochet, présence animale et âme lumineuse, en est une parfaite parabole.

Les Survivants de Guillaume Renusson, sortie le 4 janvier