
06 Sep Bienvenue en dystopie !
À Nice, La Station propose un plongeon dans l’univers artistique de Thomas Teurlai, où les fossiles murmurent et les rituels ancestraux prennent vie. De galeries épurées en usines délaissées, l’artiste fait revivre la mémoire silencieuse de la matière, créant des installations hybrides qui chatouillent nos sens.
L’exposition Fossile Murmure devrait à coup sûr intriguer le public ! À cette occasion, l’artiste présentera une nouvelle version de son œuvre Râle 21. « Comme une assistance respiratoire, un moteur électrique entraîne la roue d’une voiture en fin de vie, comme abandonnée là« , décrit l’artiste. « Le mouvement entraîne à son tour les différents engrenages du moteur. Pas d’explosion donc pour propulser ce bolide, juste le souffle capté en sortie de piston par des micros-contacts. Le râle ainsi re-amplifié joue le chant du cygne lubrique d’une société érotico-fossile en fin de piste. »
L’exposition ne se limitera pas à ce seul écho, puisqu’elle nous plongera aussi dans l’œuvre Providenza 2120, fruit d’une collaboration audacieuse entre Thomas Teurlai et l’écrivain de science-fiction Alain Damasio – qui devrait être présent en novembre pour une activation-performance commune intitulée Transchrones. Tel un voyage dans le temps, Providenza 2120 métamorphose le cinéma en un casque de moto futuriste, sa visière servant d’écran. À travers un récit qui nous transporte dans l’univers dystopique de Mad Max, l’œuvre s’érige en emblème de l’art de Teurlai tout en prenant pour contexte une Corse futuriste à l’odeur de pneu cramé. Du 23 septembre au 2 décembre, La Station devient donc un terrain d’exploration entremêlant passé et futur, dans le cadre du festival OVNi et de l’Automne de l’Image.
23 sep au 2 déc, La Station – Le 109, Nice. Rens: lastation.org
photo: Thomas Teurlai, Fossile Murmure © Salim Santa Lucia.jpg