
02 Oct Les âmes du lac
Ce 1er roman de Roselyne Giacchero vous plongera dans un univers aqueux aux reflets turquoise teintés de philosophie. Un roman joyeux sur le thème de la résilience qui sonne comme un hymne à la vie. Roselyne Giacchero sera en dédicace au festival du livre de Mouans-Sartoux les 7 et 8 octobre prochain. Rencontre.
Qu’est-ce qui vous a amenée à l’écriture ?
Je brûlais d’envie de transmettre mes expériences de vie et de résilience à des lecteurs et lectrices ayant vécu comme moi des grandes épreuves dans leur vie. Je me suis alors donné les moyens et j’ai suivi des ateliers d’écriture avec Bernard Deloupy écrivain et coach en accompagnement littéraire, et il a ensuite accepté de co-écrire ce roman avec moi.
Vous êtes sophrologue. Est-il question de souffrance dans votre roman ?
Je me suis appuyée sur mes pratiques quotidiennes mais j’ai surtout eu envie d’écrire une histoire romanesque et non un livre professionnel. L’idée d’écrire ce roman m ‘est venue lorsque j’ai perdu ma mère. La mort m’avait déjà frappée brutalement quelques années auparavant lorsque j’ai perdu mon compagnon, le père de mon fils alors que ce dernier n’avait seulement que 9 ans. J’ai dû alors puiser en moi des forces et des ressources pour garder la tête hors de l’eau. Pendant des années j’ai cheminé, et j’ai beaucoup appris et grâce à ma spiritualité, ma philosophie de vie et bien sur mes techniques de travail j’ai rebondi et acquis une réelle résilience.
Pourquoi ce titre, Les âmes du lac, et cette couverture énigmatique ?
Pour moi l’âme révèle notre monde intérieur, et la profondeur de notre être aussi profonde qu’un lac. Le lac symbolise aussi au-delà de sa profondeur l’eau, la féminité, la sensualité et le mouvement de vie qui remue tout le temps comme nous ! Pourquoi cette couverture bleue : tout simplement j’adore le turquoise et c’est encore une fois le symbole de l’eau, l’eau qui peut être trouble, agitée ou calme comme notre for intérieur.
Quel est le fil conducteur de votre livre ?
Dans ce roman l’histoire se passe à Lucerne en Suisse. Mes deux héroïnes se rencontrent au bord du magnifique lac et après avoir sympathisé, un lien va les unir et elles découvrent d’étranges coïncidences dans leur vie respective. La plus âgée Juliette touchée par une grande épreuve va transmettre à Céline beaucoup plus jeune ses incroyables expériences de résilience. Ce titre est énigmatique en effet mais je ne peux tout dévoiler. A travers ces deux personnages principaux, on découvre des synchronicités, beaucoup de féminité, de sensibilité, d’émotions, beaucoup de beauté et surtout beaucoup de joie. Et puis je le dis nulle part mais j’en profite pour en parler dans cet article : tout au long de ce roman on découvre une petite intrigue policière que les lecteurs ont beaucoup appréciée.
Que retient-on d’important dans ce roman ?
Beaucoup de thèmes sont abordés dans ce roman et chacun retiendra ce qui fait écho en lui mais j’ai envie de dire avant tout : l’humain, la faiblesse, succomber au charme, remords, repenti, croisement de regards, entente mutuelle émue sans un seul mot échangé, quelque chose dans laquelle tous les humains pourraient s’identifier. Et puis conclure sur les synchronicités, les coïncidences qui donnent de l’espoir et qui font tout le sel de la vie.
Ce roman a été écrit à 4 mains. Comment la rédaction a-t-elle été répartie entre Bernard Deloupy et vous ? Est-ce difficile d’écrire à deux ?
À vrai dire j’avais entièrement écrit mon livre seule et par manque d’expérience et de confiance en moi je ne me sentais pas de l’éditer ainsi. C’est alors que j’en ai parlé à Bernard pour finaliser le livre. Au début je n’étais pas fière de moi et j’ai eu vraiment le sentiment de laisser mon bébé à quelqu’un d’autre. J’avais aussi très peur qu’il reprenne mon histoire et qu’il modifie l’essentiel que je souhaitais transmettre. Et puis l’expérience a été extraordinaire. Nous avons repris et relu ensemble chaque chapitre et cette réécriture a été très jouissive. Tout était MOI mais magnifié ! Bernard a été génial : il s’est adapté à mon style, à mes pensées. Nous nous connaissions déjà depuis longtemps mais à travers ce roman nous avons beaucoup appris l’un de l’autre et j’ai découvert qu’il partageait à 99% ma philosophie de vie. Vraiment merci à lui !
Frédéric Lenoir a préfacé votre livre. Y-aurait-il un soupçon de philosophie dans votre roman ?
Fréderic Lenoir est un ami et de plus je travaille avec lui depuis 6 ans pour son association SEVE dont je suis la référente sur toute la région Sud Paca. J’ai beaucoup appris à son contact et dans ses livres et dans le domaine de la philosophie j’ai appris à réfléchir, à raisonner, sur les grandes questions existentielles. En effet, ce roman amène à méditer sur la signification de l’existence humaine avec des sujets tels la vie, la mort, l’amour, la joie, le bonheur … des sujets que nous abordons aussi avec les enfants en ateliers philo dans les écoles. Je me suis d’ailleurs beaucoup inspirée sur la pratique des ateliers philo pour romancer une partie de mon histoire avec des enfants de Lucerne qui pratiquent de l’art thérapie.
Y aura-t-il une suite aux Âmes du Lac ou bien un autre livre sur une thématique autre ?
J’imagine déjà une petite suite mais qui pourra se lire indépendamment de ce premier roman. J’ai d’ailleurs déjà commencé à l’écrire et le roman se déroulera en Égypte mais je ne vous en dis pas plus.
Les âmes du Lac, Roselyne Giacchero (éditions Ovadia). Rens: roselynegiacchero.fr