Talike, princesse du peuple des épines

Talike, princesse du peuple des épines

Bernard Oheix n’en est pas à son premier ouvrage, mais cette fois c’est une histoire qu’il travaillait depuis longtemps qu’il publie aux éditions Ovadia : La métisse du peuple des épines.

Inspiré d’une histoire vraie et magique, ce roman mêle l’amour que l’auteur porte à la musique et son attrait pour les cultures lointaines. Bernard Oheix parvient avec cet ouvrage, en forme d’autofiction, à donner toute l’ampleur à son talent de conteur et à son humanité. « C’est une rencontre improbable entre deux personnes bloquées dans un aéroport, qui ont trois heures à tuer. Face à cette jolie métisse, au lendemain du Womex (ndlr : abréviation de World Music Expo, festival destiné à soutenir et développer les musiques du monde), j’ai subodoré qu’elle était artiste, et comme je suis de nature plutôt cordiale, la conversation s’est vite engagée… » En fait, il venait de rencontrer Talike, la petite fille du dernier Roi du Peuple des Épines, une tribu indigène malgache du sud de cette île. Née d’un père blanc et d’une mère noire, cette très belle femme possède une voix exceptionnelle tout autant que son histoire. « Talike a appris à chanter spontanément le long de la rivière La Mandrare, lorsqu’elle était toute jeune. Des garçons l’interpellaient de l’autre côté de la rive pour la défier, car cette princesse était déjà réputée pour avoir la plus belle voix. Son grand-père, lui, y a vu l’instrument d’une transmission, d’un héritage sur la culture de son peuple et de ses traditions, dont elle était l’incarnation« . Oheix décèle dans l’histoire de Talike une force romanesque qui le transporte et, dès lors, engage une correspondance avec elle. De ces échanges naît un roman. Sans avoir jamais été à Madagascar, Oheix nous décrit cette île d’une beauté sans nom, théâtre de tant de souffrances et d’oppression, dans son plus beau versant, lumineux, spirituel. Ce livre est une épopée romantique dans une région du monde où l’amour et l’humain enveloppent la vie pour lui donner un air de conte… Une histoire de destins incroyables ainsi que la découverte d’une culture de sagesse : « L’oreille qui entend ne doit pas casser le fil« , dit une tradition malgache. La transmission par le verbe poétique. Bernard Oheix est parvenu avec cette histoire vraie sublimée à nous emmener loin, vers un monde rêvé. 

La métisse du monde des épines, Bernard Oheix (Editions Ovadia)

photo : 1ère de couverture – La métisse du Peuple des Epines