ASTA, intensément jazz

ASTA, intensément jazz

« Les jazzophiles cocheront cette date dans leurs agendas, » indique René Corbier, directeur artistique de Scène55 qui cèdera sa place à Pierre Caussin le 1er octobre.

À la vue du line-up du quartet ASTA, on ne veut que valider.  ASTA est un quartet de jazz magnifique, résultat de plusieurs décennies d’amitié musicale. Et son nom poétique, qui évoque un firmament imaginaire, indique bien qu’il s’agit d’un groupe démocratique et égalitaire : chaque lettre est l’initiale d’un des musiciens qui, tous quatre, se partagent les compositions et la responsabilité artistique : André Ceccarelli, un enfant du pays, l’un des batteurs phares de l’Europe du jazz, dont le tonus et la virtuosité sont légendaires ; Sylvain Boeuf au saxophone, avec un son plein, rond, gorgé d’émotion – la puissance est là, sans effort, permettant toutes les audaces et toutes les libertés ; Thomas Bramerie, autre homme du Sud, à la contrebasse précise, à la fois élégante et solide comme une armature d’acier ; et Antonio Farao, pianiste né à Rome, mais qui a fait une bonne partie de sa carrière en France ou avec des musiciens américains : harmoniste raffiné, vif, swinguant, il contribue à construire cette belle machine rythmique.

Mais ce qu’on retient surtout en écoutant ASTA, c’est ce son de groupe où chacun trouve sa place intuitivement comme un équipage habitué à manœuvrer ensemble sans que personne n’ait besoin de donner des ordres. Avec un répertoire toujours renouvelé, ces quatre amis font délicieusement avancer le jazz !

18 oct, Scène55, Mougins. Rens: scene55.fr

photo : ASTA © Jean-Marc Gallet