Culture en danger vol.1

Culture en danger vol.1

Je suis totalement sidéré par ce qui se déroule devant nous en ce moment. Il semble que la « stratégie du choc » (montée d’un capitalisme du désastre) que Naomi Klein nous avait exposée soit en plein déploiement. La “culture ne serait pas essentielle“. Je crois que ceux qui pensent sérieusement cela sont totalement en dehors de la réalité et hypnotisés par les médias oligarchiques « mainstream ». Nous lançons une série d’articles sur le constat que la covid 19 a provoqué par rapport au choix de société qu’implique la place de la Culture dans notre société : CULTURE EN DANGER !!!

En droit public, on explique que la nation française n’a pas d’identité nationale comme le disent les « identitaires » de tous ordres, entendez les gens d’extrême droite et certains antirépublicains. En effet, le « vouloir vivre commun » d’Ernest Renan n’est autre que la citoyenneté, l’appartenance aux idées républicaines. Donc la République Française existe par un lien social et politique. En français, ce lien est le synonyme du mot « culture ».

Penser que la Culture n’est pas essentielle est une négation pure et simple des principes de la République tels qu’ils ont été édictés en 1789 et surtout renforcés par le Conseil National de la Résistance et la Constitution dont René Cassin, un niçois, fut un des grands rédacteurs.

Cett manière de penser uniquement à l’économie en méprisant l’importance du lien social est choquante à plusieurs termes. En cas d’épidémie, les décisions se prennent en fonction du bilan « risque / bénéfice ». Ainsi, dès le début de cette catastrophe, la fermeture des galeries marchandes et des grandes surfaces eut été sans risque économique et sanitaire, puisqu’elles auraient pu fonctionner uniquement grâce à leurs services drive (click and collect) ou de livraison. Mais pourquoi avoir fermé les petites boutiques, où il était très simple de rester sur le pas de la porte pour se procurer les produits désirés ?  Ces petits commerces, qui, pour la plupart d’entre eux, n’ont pas de système de vente en ligne. Idem pour les marchés en plein air, certainement moins risqués que ces grandes surfaces où l’on se regroupe de manière dangereuse et à l’intérieur. Depuis, le gouvernement a revu sa copie, ne parlant plus de commerces essentiels et décidant même au final de privilégier les « petits et moyens » au détriment des «  grands » commerces, preuve de ses visions orientées du début qui continuent par rapport à la Culture.

Pourquoi ne pas vouloir comprendre qu’une population entière ne peut supporter ad vitam aeternam ces cassures de liens sociaux. L’être humain est un « être social », il a besoin de parler, d’échanger avec ses congénères. Des expériences avec suivi médical, des modélisations scientifiques, dont celle de Dassault Industrie, sont là pour prouver que les théâtres correctement ventilés ne peuvent pas être des clusters, à la condition de garder un masque pincé sur le nez, de se laver les mains et de respecter les distances pour faire la queue. Ces expériences prouvent même qu’une salle pleine, assise, ne comporte aucun danger.

Pourquoi le contrôle des frontières s’est il effectué uniquement sur terre pendant une très longue période ? Pourquoi n’a-t-on pas pensé que ce virus, venu de si loin, n’a pu être apporté que par des gens qui ont les moyens financiers de se déplacer souvent et sur de longues distances, alors qu’il tue plutôt des gens fragiles, aussi bien médicalement que socialement qui, eux, n’ont pas les moyens de se déplacer su de longues distance ? Pourquoi ne mettre la pression que sur ceux qui travaillent et sont sédentaires ?

Pourquoi pas de contrôle des trains, de tous les avions, de tous les bateaux ? On va me répondre le manque de moyens. Et là j’hallucine, par exemple, en voyant les moyens mis en place pour bloquer de jeunes érythréens fuyant une dictature qui leur impose un service militaire obligatoire de 20 ans. D’ailleurs ce ne sont pas des migrants qui ont apporté ce virus … Cela ne choque-t-il personne !? Le gouvernement met toujours les moyens pour nous mettre la pression au quotidien, alors qu’il se contente de simples « contrôles aléatoires à la sortie des avions ». De fait, on laisse les « csp ++ » qui voyagent aux quatre coins de la planète nous apporter pas mal de calamités : virus et bien d’autres choses … On prétexte leur liberté mais alors que fait-on de la nôtre ? Qu’est ce que ces choix injustes ?

Parlons maintenant de la recherche et de la désindustrialisation : les hospitaliers demandent des investissements depuis plusieurs années. Notre Président a eu l’irrespect de répondre à une infirmière épuisée qui lui demandait des moyens qu’il n’avait pas « d’argent magique » … Il ne fallait pourtant que 3 milliards et demi. Il a préféré ne pas rouvrir les lits fermés par les trois gouvernements précédents, ne pas engager le personnel qui allait avec. Pire il continue de fermer des lits. En fait cette crise n’est pas sanitaire mais hospitalière. Car si les hôpitaux français avaient été gérés comme le demandent leurs personnels, nous pourrions assumer le choc de la Covid19.

On a coupé les budgets de recherche fondamentale sur la covid voici 3 ans. La recherche française publique est clochardisée… C’est une honte. La seule chose qui semble intéresser notre très jeune Président sont les “start up“,  de jeunes loups qui pensent plus à créer des bazars pour le hard selling que des applications mobiles dans le domaine de la santé.  Aussi nous n’avons pas été capables de fabriquer des masques au début de la pandémie et encore insuffisamment aujourd’hui puisque l’on continue à en importer massivement. Nous n’avons pas été capables de concevoir un vaccin, sauf certains labos français privés grâce à des financements du Royaume Uni ou des Pays Bas qui donneront la priorité à leurs financeurs. Nous ne sommes pas capables de le fabriquer et même pas de le conditionner. Alors qu’il y a des usines pharmaceutiques en France proches de la faillite qui demandent à être nationalisées afin que notre pays puisse au moins, en cas de crise, être autonome au niveau du médicament. La covid19 est un révélateur de la désuétude de notre sécurité sanitaire, car sachez tout de même que certains médicaments basiques manquent tous les jours en France …

Quant à l’économie elle semble n’être l’apanage que des « faux sérieux » qui savent soit-disant « raison garder »., cette expression surfaite, vide de sens, qui voudrait faire croire aux citoyens qu’avoir l’air sérieux c’est l’être … Comprenez que l’habit ou le « ton théâtral » (cher à notre Président) devraient nous suffire pour faire confiance. Ces hypocrites qui prennent des mines de circonstance pour diffuser la peur de « manière raisonnable » prétendent avoir à cœur de sauver l’économie du pays. Très drôle : en effet, pourquoi cette pandémie n’a-t-elle pas été déclarée calamité naturelle pour que les assurances perte d’exploitation puissent jouer ? Pourquoi nous avoir demandé d’emprunter aux banques et assurances des sommes qu’elles nous devaient, puisque nous cotisions auprès d’elles ? Préfèrerait-on mettre la France en faillite plutôt que les banques ?

Au beau milieu de cette incompétence, voilà qu’en plus on nous force à nous taire par une répression constante, dictée par des lois d’exception (anti-terrorisme, anti-covid …) qui sont devenues droit commun. Une honte européenne. On n’a même pas pensé, en haut lieu, à nos libertés publiques, en posant un terme dans temps, pour que cette situation exceptionnelle s’arrête …

Combien a couté le vaccin ?  C’est notre argent. Nous avons le droit de savoir. Pourquoi ne pas mettre en place un plan de reprise de notre autonomie dans le domaine de la santé. Il y a des emplois à créer. Pourquoi ne pas réengager dans les hôpitaux ? Pourquoi ne pas encourager la création d’usines pour créer le matériel utile à la création d’énergie propre. Qui nous gouverne ? Nos élus ou les grandes firmes ?

Quand on sait que normalement un vaccin aussi important devrait avoir une licence -le droit de le fabriquer- ouverte pour que tout le monde puisse le fabriquer. Eh non, les vaccins seront distribués en priorité à ceux qui ont payé le plus, un racket sordide, un chantage à la mort pour de l’argent. Il n’y a plus d’éthique, plus de savoir-faire pour gérer un groupe humain, mais le mépris du lien social, l’obsession de la production et du profit … Le siècle des lumières, la liberté, l’égalité, la fraternité, etc… sont des valeurs qui ne sont plus essentielles non plus.

L ’Histoire retiendra l’indignité de ceux qui dirigent notre République. Vont-ils parvenir à détruire nos traditions et notre culture au profit de l’intelligence artificielle ? Damasio, plus loin K .Dick, Orwell, Huxley apparaissent de nos jours comme des visionnaires et non pas des auteurs de SF… C’est grave. Nos jeunes sont confinés, nos étudiants et nos enseignants chercheurs crèvent de faim et la Ministre de l’Enseignement supérieur fait la chasse à « l’islamo-gauchisme », un terme créé par l’extrême droite qui n’a aucune réalité scientifique. Quand on sait que Robert Faurisson a imposé le « révisionnisme » en chaire d’histoire en faculté pendant des dizaines d’années, alors que ce concept n’est rien de moins qu’une infraction pénale comme le racisme… Comment peut-elle s’occuper de ça alors que la pédophilie ou les agressions sexuelles infectent l’enseignement supérieur, ne serait-ce qu’avec ces bizutages dignes du Moyen-âge que l’on retrouve dans les « grandes » écoles ? On se moque de nous !

On voit bien qu’en ce moment tout est prétexte à invoquer l’extrême droite. Devrait-on prendre nos décisions en fonction d’elle ? Avons-nous perdu nos valeurs positives, celles de la République ? Alors le “choix par défaut“, ras le bol, les faux sérieux ont prouvé leur incompétence, la Culture fait nation, la liberté est notre oxygène. Assez de bêtise. Le « bon sens »  suffirait nettement à mieux faire. Nous n’oublierons pas cette déculturation massive qui met notre pays en queue de peloton que ce soit pour l’Education, la Santé, la Justice et surtout la Culture.

Ici 21% des gens vivent sous le seuil de pauvreté et on leur met la pression, tout cela au bénéfice de ceux qui possèdent tout … Ce n’est plus acceptable. Il y a toujours eu des riches et des pauvres, mais que ces derniers payent l’impôt pour garantir les services publics et que les puissants en profitent sans payer, c’est vraiment trop grossier !

Alors non, les fabricants de liens, les gens qui travaillent dans le secteur de la Culture ne sont pas des « animateurs d’ambiance ». Ce secteur comprend 1 million 300 000 salariés, qui dégage un chiffre d’affaire 7 fois supérieur à celui de l’automobile, qui est en majorité non délocalisable et dont les 4/5ème sont du secteur marchand. Le secteur de la Culture n’existe pourtant pas dans l’économie alors que les « nouvelles technologies », qui ne sont qu’un outil dont toutes les branches d’activité se servent, ont droit à un secteur reconnu dont beaucoup font une priorité. Après tout, le Théâtre n’a “que“ 5000 ans … Nous sommes bien au Pays des Paradoxes !

Il est question ici d’un choix de société. Ne vous laissez pas avoir par la stratégie du choc et les pseudos cadors de l’économie. Ils ne fabriquent rien, n’inventent rien et ne font que créer de la dette pour vendre de l’argent. C’est là que réside le paradoxe : des gens, qui d’un temps, eurent été considérés comme des usuriers, se retrouvent à décider de nos liens sociaux dont ils se fichent royalement…

Egoïstes, antirépublicains, incompétents et totalitaires se disputent les micros… Nous ne les écoutons plus… Combien d’agressions devront nous encore subir pour reprendre les commandes ? Est-ce possible ? Quelle tristesse d’en être là. Navrant, écœurant, démotivant … Vos matraques et vos LBD n’y changeront rien, mais vos stratégies sont en train de soumettre les peuples pour que s’installe votre « ordre nouveau » fasciste, le même que l’autre crétin de Bush nous avait promis du haut de ses mensonges : le nouvel ordre mondial. Il n’y a qu’un ordre pourtant : l’ordre naturel, le reste s’appelle la vanité, qui ne nous mènera qu’à l’effondrement.