20 Juil Bonne vacance ?
La vacance qualifie l’état d’une charge ou d’une fonction qui n’est pas occupée… Ne serait-ce pas la bonne solution pour certains postes de décision qui en cette période ne semble pas être occupés de manière efficace ?
Quand on souhaite de bonnes vacances à une personne, on pense toujours à la liberté et à la mise en pause des soucis du quotidien. Cette année, elles devront se faire avec des pass sanitaires qui, pour certains, seront impossibles à produire vu les délais impartis. Toujours gênante cette participation, gênantes aussi ces déclarations contredites dès le lendemain. C’est ainsi que tout un chacun se pose des questions sur la fiabilité de ces annonces… Ordonner, rassurer, etc., est hors de propos, et c’est pourtant la règle depuis l’apparition de ce virus de malheur. Ces maladresses n’ont fait qu’augmenter la peur, la colère, l’incompréhension. Autant de portes entr’ouvertes qui ont permis à tous les oiseaux de mauvaise augure de s’infiltrer et de diffuser les théories conspirationnistes les plus folles.
Bien entendu, quand on se permet de penser et de dire que la Culture n’est pas essentielle, on se retrouve en panne pour fédérer, pour engendrer des actions solidaires … Pour ma part, j’ai choisi d’être un cobaye et de me faire vacciner, par solidarité, pour aller « au front » de cette véritable guerre contre le Covid-19. Mais quoi en penser pour nos enfants, pour leur génétique, pour leur « fertilité » ? Aucune étude ne nous a été transmise quant aux effets secondaires : c’est là que le bât blesse… Ces silences qui entraînent paniques et théories bancales…
Un professeur d’éthique médicale disait lors d’un débat télévisé (C ce soir sur France 5) que le Sida avait reculé grâce aux associations autant que grâce aux gouvernements et à la recherche. Pourquoi ne pas avoir fait appel à ces corps intermédiaires qui auraient été les relais idéaux auprès de la population ? L’ordre est vertical, comme sorti d’un film de science-fiction, donnant à celui qui opère de la sorte une figure iconique rappelant celle de Big Brother du 1984 de G. Orwell ou de celui de V comme Vendetta. Tout est affaire de style dans la gestion d’un groupe humain. Et toutes les méthodes faisant appel aux algorithmes ne remplaceront jamais l’Humain.
La culture, c’est justement le lien social. Notre pays repose sur une culture, celle de la République. Nous n’avons pas d’identité collective, elle est individuelle en République. Il n’y a pas d’identité nationale, mais une culture républicaine qui est le lien de la Nation. Alors que nous traversons une époque où le phénomène « identitaire » touche aussi bien les gens de droite que de gauche, atomisant notre société. Pourquoi donc ne pas se situer par rapport à nos valeurs républicaines et donc à notre culture ? Oups, j’avais oublié que cette dernière n’est pas essentielle, selon celui qui dirige notre pays…
On voit bien qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans ce genre de discours. Les mots peuvent devenir des armes, voire des catastrophes quand ils sont prononcés à la légère. Les discours autoritaires, sans aucune concertation, ont pour conséquences ces contradictions qui génèrent peur, angoisse et colère… Il serait tellement plus simple d’en discuter et de réfléchir avant… Comme nous tous, je suis donc inquiet et dans le doute. Réduit à une méthode de vie et de travail au jour le jour, face à des décideurs qui se contredisent tous les jours, pour des raisons électorales, d’incompétence, d’ego hypertrophié… Et là, c’est le moment où monte la colère quand je pense à mes enfants… Parce que ne pas penser au Futur de la sorte, au travers de la jeunesse, est une faute grave. La jeunesse qui a été taxée de tous les maux lors de cette pandémie a payé très cher ces atermoiements.
C’est comme les conditions impossibles imposées aux salles de spectacles quand les dernières études confirment qu’elles ne sont pas des clusters en puissance si l’on y respecte des règles simples. Alors qu’on peut, sans aucune surveillance de température, sans aucun contrôle du nombre d’entrées, aller dans des grands magasins, se croiser, s’entasser. C’est d’un ridicule inquiétant.
Basta l’hystérie et l’improvisation ! Basta le racisme et le racialisme ! Basta la violence et la terreur ! Je rappelle aux tenants de la ligne dure, qui nous font subir tous les jours une montée sécuritaire, que leur nationalisme qui s’en prend aux pauvres gens qui crèvent de faim, qui subissent le pillage occidental, qui les force à migrer, est obsolète. S’ils veulent parler de sécurité, ces fossoyeurs de la solidarité devraient se préoccuper de nos faiblesses en cas de guerre bactériologique, de notre dépendance à des pays tiers, tant au niveau santé qu’industriel. Il est clairement incroyable d’écouter leurs discours fascisants et à côté de la plaque : nos priorités ne sont pas la répression et l’ordre, mais l’indépendance industrielle, scientifique, médicale de notre pays, le combat contre la misère et l’ignorance. Que « d’autres » viennent pour nous aider est d’ailleurs plutôt une bonne chose. Ce sont les idées courtes des « durs » qui nous agacent, car elles ne correspondent pas à nos préoccupations quotidiennes.
Ce n’est pas le virus qui nous inquiète, mais la bêtise et les contradictions de ceux qui le gèrent et surtout de ceux qui communiquent à son sujet. De grâce, un peu d’humanité, de bon sens et de prévenance. Ce serait une manière de nous « faire des vacances ».
Alors, prenez les vôtres. Et comme le dit le livre de Stéphane Benhamou, La Rentrée n’aura pas lieu ! Je rêve que nous arrêtions tous de travailler et de consommer pour stopper cette « machine à ordonner et à contraindre » qui est devenue folle et ne sait même plus où elle nous mène. L’obéissance en vacance, la liberté et la solidarité comme itinéraire, voilà un bon programme pour cet été et peut-être pour longtemps. Qu’en dites-vous ?