Dites-moi pas que c’est pas vrai !?

Dites-moi pas que c’est pas vrai !?

Les informations dont nous sommes bombardés par les médias sont d’une incohérence telle que notre réalité se change en un magma qui s’insinue de plus en plus dangereusement dans nos cerveaux : le confinement qui a bloqué la Planète… Des vaccins et des masques que nous n’avions pas… La prise de conscience que nous ne fabriquons même plus nos médicaments et que nous dépendons de pays étrangers… Les gilets jaunes qui se sont transformés en anti-vax, anti-masques ou anti-je-ne-sais-plus-quoi… Le Capitole à Washington envahi par les adeptes d’une secte « suprématiste », c’est-à-dire néonazie : les QAnon… La colère qui monte avec la misère et la privation de liberté. Et puis un sentiment étrange, cette sensation que la démocratie n’est plus un idéal « tendance ».

Aussi, beaucoup souhaitent en découdre, veulent de l’ordre régi par un gouvernement autoritaire. Trump qui a dérapé, Biden qui radote, et patatras… Poutine qui joue au Tzar ou à Staline, ou peut-être au deux ? Cette schizophrénie l’a d’ailleurs rendu totalement paranoïaque. Alors arrive la campagne présidentielle dans un climat horrible : le laquais d’une chaîne d’information continue qui pue le pétainisme, le racisme, l’homophobie, la xénophobie et la misogynie, nous sert un discours de PMU de quartier semblant charmer un nombre important de Français.

À l’heure où j’écris ces mots, je ne connais pas le nom de « l’heureux » gagnant… L’effondrement est annoncé par le très sérieux GIEC pour 2050… Certaines personnes dites du troisième âge votent pour la retraite à 65 ans en ignorant le devenir de celle des jeunes. À juste titre, la jeunesse ne veut pas payer nos dettes ni voir leur avenir condamné à « l’effondrement » par nos erreurs présentes. N’en jetez plus !

Alors nous avons décidé d’aller vers la vie, d’essayer de rejoindre ceux qui ont envie de respirer, peut-être pas toujours d’aller s’enfermer tout de suite dans une salle. Ceux qui veulent se balader, jouer avec leurs gosses, contempler le ciel, écouter les oiseaux, cueillir des fleurs, prendre le soleil et regarder la mer… Alors nous est venue l’idée d’ouvrir nos bras à d’autres qui veulent communiquer différemment. Bien entendu, la Culture reste une rencontre de l’autre, une proposition. Bien sûr que l’Art n’est pas uniquement une distraction et qu’il sert à se poser des questions. En ce moment, ce ne serait pas de refus vu le niveau intellectuel du débat politique et du discours servile des grands médias.

Alors nous faisons évoluer nos pages Société, en conviant Stéphane Robinson, un des rares journalistes/éditeurs de notre région qui essaye de tirer la sonnette d’alarme, sans nous effrayer, juste pour nous réveiller. Son magazine Ressources avait déjà marqué les esprits en révélant des expériences, des idées qui démontraient que l’on pouvait vivre autrement en préservant la Planète et sa diversité. Nous accueillons son nouveau projet, L’Anthroposcène (p.26-27), dont l’objectif est tout aussi positif : apprendre à vivre sans détruire, pour que nos enfants puissent éviter de subir l’effondrement et vivent dans un monde plus équitable. Il n’y a plus de concurrence, il n’y a que l’envie de faire ensemble.

Et puis nous avons tendu la main à nos frères par-delà la frontière : en collaboration avec la CCI italienne, nous vous ferons (re)découvrir des villes de la proche région transfrontalière.

Nous avons réuni toutes les femmes qui travaillent pour LA STRADA ou qui y collaborent pour qu’elles prennent le pouvoir et installent leur rubrique autogérée…

Des portraits de sportifs apparaîtront bientôt dans notre journal parce que le sport aussi c’est de la Culture, n’en déplaise aux « coincés » qui prennent les sportifs pour des beaufs. L’atomisation actuelle de la société nous a donné envie de nous fédérer, de tisser de nouveaux liens, entre nous, avec vous, avec d’autres. Parce que casser, exclure, s’agacer, ce n’est que se défouler… Imaginer, créer, bâtir, partager ne peut qu’être la seule solution pour que l’Humanité s’en sorte. On voit bien à quoi mène la destruction : Poutine va récupérer « son » Donbass, détruit, martyrisé, anéanti. À quoi aura servi sa violence, si ce n’est qu’à humilier l’armée et le peuple russe et à martyriser des dizaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants ukrainiens ? À son jeu, il n’y pas de victoire. C’est Vol au-dessus d’un nid de coucou. Alors nous sommes en train de changer, comme le Printemps change les prés, comme le soleil change les jours et la lune les marées, pas étonnant c’est le joli mois de mai, un mois de transition : plus tout à fait le Printemps, pas tout à fait l’été. Un mois qui a marqué l’Histoire. Un mois à l’image de la période que nous traversons, celle de la transition. Le tout est de savoir vers quoi nous voulons aller.

Ensemble nous trouverons.