01 Oct La Strada vous attend à Mouans-Sartoux !
Cette année encore, La Strada sera présent au Festival du Livre de Mouans-Sartoux, les 5 et 6 octobre 2024. Sur l’Espace A – stand A011, nous y accueillerons la poétesse et comédienne Sabine Venaruzzo et le photographe Frédéric Pasquini, réunis autour du projet La Route, le curateur Marc Sanchez qui présente un ouvrage sur Martine Doytier, et le romancier Mo Rezkallah.
Nous remercions le Festival du Livre de Mouans-Sartoux de nous permettre de figurer dans un stand d’éditeur. C’est grâce à ce festival, que nous avons eu l’envie d’éditer de la presse culturelle papier, car il est pour nous un des rares exemple de résistance, de liberté, de préservation de l’esprit critique et de débat. Un pilier incontournable de la Culture dans notre région !
En route avec Frédéric Pasquini et Sabine Venaruzzo
Deux écritures qui se joignent pour un film. Sabine Venaruzzo, poétesse performeuse et fondatrice du festival de poésie Les journées Poët Poët, et Frédéric Pasquini, auteur-photographe documentaire et photojournaliste, présenteront leur film La Route au Festival du Livre, le samedi 5 octobre à 18h au Cinéma La Strada. Sorte de road movie, il a été réalisé à l’occasion d’une résidence de 6 mois de Sabine Venaruzzo dans les établissements scolaires du Pays de Grasse. La poétesse y figure avec ce personnage qu’elle a créé (ou qu’elle est peut-être !) : une sorte de chaperon rouge qui va de places de villages en places de villages… en passant par les champs. Quand elle s’installe en jouant à la marelle ou dansant avec des gants de boxe, elle établit un point de contact avec l’autre, le public, la passante… Dans ce projet, la caméra a double fonction : elle enregistre les situations réellement vécues par Sabine, avec tout l’onirisme, et toute l’authenticité des échanges qu’elle a eus avec les résidents de ce territoire ; mais la caméra est aussi un catalyseur, car sans elle, ces situations n’auraient pas eu lieu. Un paradoxe qui fera de la projection au cinéma La Strada, une « expérience » pour chacun, un réel partage. Une heure d’immersion en pure poésie, sans aucun conducteur, sans idées préconçues, juste en pleine liberté.
Ces deux-là se connaissaient, mais n’avaient jamais travaillé ensemble. Sabine Venaruzzo, et ses pérégrinations, ses voyages, ses errances poétiques qui l’ont toujours menée vers l’autre, vers la découverte, et ont donné des recueils singuliers. Frédéric Pasquini et sa vision presque cinématographique du quotidien, où chaque instant capturé semble être une photo de plateau de cinéma, comme s’il décryptait la réalité par un filtre cinéphilique imprimé dans son être depuis l’enfance. C’est lors de ses expositions qu’il revient à l’essence des mots, à leur poésie, car les titres de ses clichés leur donnent un nouveau sens, comme l’ouverture d’un possible qui conduit le visiteur dans un hors champ, ouvert sur l’ailleurs, la différence. Son catalogue est d’ailleurs malicieusement intitulé 100 titres, alors qu’ils sont si importants… Venez les rencontrer et faire l’expérience de La Route, en gardant en mémoire que ce n’est pas la distance qui fait la différence, mais le vécu, l’immersion et les sensations qu’on en tire.
Mo Rezkallah, le franc-tireur
Toujours fidèle à ses coups de cœur, La Strada continue de suivre cet auteur atypique, aux accents « bukowskiens », qui livre une littérature à la poésie trash et aux émotions fortes dans une réalité transfigurée par la passion, l’étrange, la violence et le sexe. Son dernier ouvrage, Animal Psycho, est un thriller complexe entrelaçant les destins de cinq individus tourmentés. Askine Noné, marqué par un passé traumatique, se bat pour la protection de la vie animale. Kacile Instint, détective en quête de rédemption, mène une investigation sur des disparitions inexpliquées. Hicken Maloy, policier chevronné, doit faire face à une série de meurtres macabres. Edgar, un bonobo exploité, incarne les abus infligés aux animaux. Pendant ce temps, Lola Pin, mannequin de luxe, est prise en otage. Dans un univers où le luxe côtoie l’horreur, Animal Psycho explore les thèmes de la rédemption, de la justice, de la découverte de soi et du lien invisible unissant ces destins. Mo Rezkallah est édité par Au Pays Rêvé, chez qui il a déjà sorti Djinn Tonic.
Les histoires peintes de Martine Doytier
Chaque tableau de Martine Doytier raconte une histoire. Marc Sanchez les a regroupées dans un ouvrage important qui célèbre une artiste, une pionnière, une féministe, disparue trop tôt. À ses débuts, ses peintures mettaient en scène des personnages dans un court fragment de vie tiré du quotidien : une bergère gardait ses moutons, une famille était réunie autour d’un repas, une poissonnière prenait soin de son étal… Puis, les sujets devinrent parfois plus complexes à décrypter : une étrange machine engloutissait des arbres, les invités d’un mariage naturiste posaient pour la photo avec les mariés dévêtus, ou une furieuse mêlée humaine se débattait en pleine campagne. Ces œuvres recelaient souvent un petit mystère ou une anecdote cachée et les informations pouvaient manquer pour les interpréter. Le temps passant et la maîtrise picturale atteinte, Martine s’attaqua alors à de grandes compositions. Certaines touchaient à l’Histoire, quand d’autres dépeignaient le monde dans lequel elle vivait, celles et ceux qui l’entouraient, les objets qu’elle aimait ou les lieux qui l’inspiraient.
Quand il a été question de réunir toutes ses œuvres pour la première exposition rétrospective consacrée à Martine Doytier (voir La Strada n°362), il apparut souhaitable que de petits textes les accompagnent. Pour en expliciter le sens, pour en dévoiler quelques aspects cachés ou pour les relier au contexte qui les avait vues naître. L’ouvrage Les histoires peintes de Martine Doytier – dont l’intégralité des recettes de cet ouvrage sont reversées à l’association des Ami·es des Martine Doytier – regroupe l’ensemble de ces textes accompagnant les photographies des tableaux, composant ainsi les histoires que Martine a peintes. Mis bout à bout, ils constituent le roman de sa vie d’artiste, des sujets qu’elle avait désiré transformer en images et des impressions qu’elle recueillait au jour le jour.
4 au 6 octobre, centre-ville de Mouans-Sartoux. Rens : lefestivaldulivre.fr
photo : Stand La Strada au Festival du Livre de Mouans-Sartoux 2023, avec Emma Pey, Hélène Jourdan-Gassin, Laurence Fey © DR