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Mais qui fabrique tous ces masques alternatifs pour lutter contre le Covid-19 ?

Masques alternatifs contre le covid 19

Mais qui fabrique tous ces masques alternatifs pour lutter contre le Covid-19 ?

Bas les masques ! Pendant qu’au sein du gouvernement cette crise sanitaire cherche toujours ses responsables, des gens se mobilisent sur le terrain.

Face à la pénurie de masques de protection orchestrée de manière irresponsable, et devant le constat qu’il était quasiment impossible de s’en procurer, la solution d’en fabriquer soi-même s’est imposée. Et heureusement pour nous, de vraies vocations se sont dessinées dans ce domaine. C’est le cas notamment de Célia qui habite à Roquebrune-Cap-Martin et qui m’a raconté ce qu’elle a proposé. En temps normal, elle se sert de sa machine à coudre pour créer des modèles à partir de tissus recyclés, mais depuis que le Covid-19 est là… elle produit des masques à tour de bras !

Tout a commencé au début du confinement entre quelques collègues créatrices de bijoux, d’accessoires de mode ou d’objets du quotidien qu’on trouve sur les marchés, qu’elle a rejoint, car les bras manquaient. Ces créatrices ont lancé une cagnotte Litchi pour collecter des fonds afin d’acheter des grosses quantités de tissus et d’élastiques. Puis elles ont fabriqué bénévolement beaucoup de masques alternatifs qu’elles ont remis aux gens en première ligne : caissiers, commerçants, ambulanciers, policiers, pompiers… Une organisation rigoureuse s’est ainsi mise en place, notamment par le biais des pages Facebook Menton Solidaire et Roquebrune-Cap-Martin Solidaire. Celles-ci ont permis aux habitants de cette région de mettre en place des actions solidaires : aides pour faire les courses, préparation et livraison de repas, relais d’informations officielles, actualités de proximité, fabrication de masques…

Célia et ses collègues de l’Est du département ne sont pas les seules à s’être mis en réseau avec d’autres groupes solidaires. Car en même temps, dans le reste de la France, les Alpes Maritimes et le Var, beaucoup de couturières se sont mobilisées de la même manière en créant des pages Facebook. Les créatrices y redoublent d’imagination dans les choix des tissus et, toujours en suivant les consignes de fabrication de l’AFNOR pour l’élaboration de ces masques alternatifs, elles fabriquent de très jolis modèles qui ont commencé à conquérir beaucoup de monde.

Masques alternatifs contre le covid 19

Ainsi, face à une demande forte et croissante, la plupart de ces couturières bénévoles, dont Célia, se sont mises à produire aussi pour les gens qui ne sont pas en première ligne, moyennant un coût très faible pour l’achat des tissus (6€ par adulte et 4€ par enfants chez Célia, de 5€ à 10€ chez les autres couturières). Depuis, même si cette “commercialisation” rencontre un grand succès, elle a également engendré une polémique et les avis sont partagés. Certains ne comprennent pas que face à l’immobilisme du gouvernement, la solidarité de ces couturières ne puisse être généralisée à toutes et tous…

Alors pour ou contre ? En tout cas, des gens se mobilisent pour endiguer cette crise sanitaire majeure et apporter une solution concrète et efficace. Est-ce qu’un masque à quelques euros n’est finalement pas un meilleur investissement qu’un burger dans un fast-food pour un prix équivalent ? Réfléchissons et ne jugeons pas trop vite.