Le jazz plus fort que tout à Nice

Le jazz plus fort que tout à Nice

Il en aura connu, le jazz. Plus d’un siècle d’histoire musicale qui a traversé les vicissitudes des événements. Après l’épisode du Covid qui bouleverse encore nos vies, l’actualité nous rappelle tristement que le temps n’a pas effacé totalement la connerie raciste au « pays des libertés », et les acteurs de la scène jazz en ont bien souffert… Mais il en faudrait bien plus pour empêcher la note bleue de résonner.

À Nice, le jazz aura payé un tribut particulièrement lourd durant ces dernières années. Annulé en 2016 après le drame qui s’est déroulé à quelques mètres des scènes du Nice Jazz Festival, c’est toute la musique qui fut coupée. De toute façon cette année-là, le coeur et l’esprit n’étaient pas vraiment disponibles pour rire et danser. Alors si ce foutu virus nous aura bien plombé l’année 2020 et qu’il aura eu raison du Nice Jazz Festival, l’envie de musique et de plaisir est quant à elle bien présente. La ville de Nice nous propose donc une pincée de NJF avec ses Nice Jazz Summer Sessions qui se dérouleront au Théâtre de Verdure du 17 au 21 juillet. Un programme raccourci évidemment, mais qui permet de concentrer ce qui se fait de mieux en musiciens et têtes d’affiche de Nice et de la Côte d’Azur. Tous ont répondu présents pour ce mini-festival qui a dû se monter en urgence.

Dans l’esprit du regretté Jazz Off, qui offrait le jazz de façon éparpillée et gratuite dans toute la ville, cette année, des Ballades du Jazz seront proposées grâce à un char mobile qui serpentera entre La Promenade, Garibaldi, Bourgada, Masséna et le Paillon, de 18h à 20h. À son bord, un groupe chaque soir (Ophélie & The Gobi Band, Evolution Band, Jao & Ophélie, Alexandra Miller et Tipsy Chicks) qui donnera un avant-goût du jazz avant les cinq soirées au Théâtre de Verdure.

La première de ces soirées sera assez magistrale avec Liz McComb accompagnée pour l’occasion de l’Orchestre Philharmonique de Nice, sous la direction de György Rath. Le gospel et le classique fusionnent pour un répertoire allant des standards du jazz aux comédies musicales et les perles de Tin Pan Alley, le tout mis en valeur avec l’orchestration de la phalange niçoise et la voix magnifique de la chanteuse américaine. Le lendemain, c’est l’un des meilleurs batteurs au monde qui montera sur la scène du Verdure. Certains le surnomment affectueusement Dédé, mais pour moi il reste Mr Ceccarelli, un musicien très talentueux à la carrière musicale incroyable. Pour cette soirée, ce grand monsieur sera en trio en compagnie de Thomas Bramerie et Sylvain Luc. Le lendemain changement de format : un grand ensemble avec le Nice Jazz Orchestra, dirigé par Pierre Bertrand, qui invite Walter Ricci pour une visite des 60’s. Nos Brecker hexagonaux, Lionel Belmondo au sax et Stéphane à la trompette, reforment avec plaisir un Belmondo Quintet qui annonce déjà une soirée intense. Pour la clôture, une carte blanche sera donnée à Richard Galliano avec son Deep South Quartet composé de musiciens niçois. Il inaugurera un accorhammond : le mélange de l’accordéon et de l’orgue Hammond.

17 au 21 juil, Théâtre de verdure, Nice. Rens: nicejazzfestival.fr & moneteanice.fr