Vieux, non ! Mais toujours trop court…

Vieux, non ! Mais toujours trop court…

On le craignait, mais non. Rien ne résiste au court-métrage, pas même superCovid19 qui empoisonne les salles de cinéma. Alors, prenez le temps de faire votre rentrée, de reprendre vos esprits dérangés par ce flot de nouvelles surréalistes, de calmer votre mauvaise humeur, et en octobre, allez vous lover dans un fauteuil bien doux pour profiter du festival européen du court-métrage de Nice, Un festival c’est trop court, qui fête ses 20 ans.

Pourquoi le court-métrage est-il un genre génial à défendre ? Parce que, comme son homologue en littérature avec les nouvelles, ou le quatuor en musique classique, il est le nectar, la crème de la crème, la matrice de la création cinématographique, et sa force réside dans sa liberté de forme, de ton, de techniques. Un jour peut-être reviendra-t-il en salles. La télé le défend un peu, les festivals bien plus, le web énormément. Et à Nice l’association Heliotrope nous régale depuis 20 ans avec des programmes délirants. Eh oui, l’âge de maturité dit-on. Tu parles ! Pas de déprime, juste un cap, et ici une fierté, car il fallait tenir. Et il l’a bien défendu son rêve le big boss, Laurent Tremeau, toujours la tête dans les nuages, les pieds sur le macadam et les images en satellite toute l’année ! Le visuel de l’affiche 2020 conçu par Michele Ciulla, mêlant photo et dessin, questionne le passé et le présent, l’esquisse d’un futur : deux jeunes filles des années 70 sur le capot d’une voiture (une Trabant ?) en route sur une côte ensablée sicilienne, et le détail des lunettes, anaglyphes, pour évoquer cette jeunesse européenne atemporelle.

En résumé, car nous y reviendrons sur ce blog et dans notre édition papier d’octobre, notez une première date : le 9 octobre, place à une grande fête cinématographique, artistique et musicale en plein air au MAMAC, dehors, dedans et « sur » le musée, en partenariat avec Panda Events et l’Université Cote d’Azur. Cela nous ramène aux 15 ans du festival et ses projections démentes sur la façade du MAMAC! Autre temps festif, le mariage danse-image avec le Nice Dance Film, en partenariat avec la Compagnie Humaine : la sélection a cartonné, près de 200 films reçus pour cette 2e édition. La BD, fêtée dans toute la France en 2020, se retrouvera dans plusieurs événements du festival avec un surprenant concert-dessiné. Sans compter : les 4 compétitions officielles (Européenne, Expérience, Courts d’Ici, Animation), les programmes thématiques, les séances scolaires, les ateliers d’initiation à la réalisation, les masterclasses, les soirées musicales… Vivement demain !

9 au 16 oct, Nice. Rens: ufctc.com