13 Oct Portrait de cendres
Le Carré Sainte-Maxime vous donne rendez-vous avec le chorégraphe Aurélien Bory pour un récit de mille vies, aSH, pièce pour la danseuse Shantala Shivalingappa.
Bienvenue dans une réalité fabuleuse qui mêle les frontières entre monde traditionnel et monde contemporain. Après avoir inscrit Stéphanie Fuster en danseuse flamenco et Kaori Ito dans le rôle d’une marionnette japonaise, Shantala Shivalingappa incarne Shiva dans le troisième volet de sa trilogie de portraits de femmes. « Dans Shantala Shivalingappa, il y a Shiva, Dieu de la danse« , écrit Aurélien Bory, nous donnant immédiatement la teinte de ce récit au croisement de deux cultures. Danseuse indienne imprégnée du Kuchipudi, une danse traditionnelle d’Inde, ainsi que de danse contemporaine occidentale, le chorégraphe a pris comme fil conducteur non pas l’opposition, mais le contraste et la tension de ces deux influences, laissant voir en Shantala l’incarnation de cette divinité. Dieu créateur, mais également destructeur, il transpose cette idée dans la cendre, symbole de vie et de mort dans un cycle de réincarnation, qui rythme le récit que livre la danseuse. Une scénographie originale est de mise pour accompagner la danse. Dans une atmosphère très visuelle, les dimensions s’entremêlent pour habiller avec harmonie et cohérence l’histoire qui se joue en scène : les percussions live de Loïc Schild, la lumière d’Arno Vayrat, les costumes et les décors résonnent sur, avec, contre le dessin de cendre que trace Shantala Shivalingappa à travers sa danse. « Que fait Shiva ?« , questionne le chorégraphe. Ce à quoi il répond : « Il détruit et il danse« .
16 oct 20h30, Carré Ste-Maxime. Rens: carre-sainte-maxime.fr
(photo : © Aglae Bory)