
17 Juin Astérix le cannois
Le Musée éphémère du cinéma de Cannes s’attaque à tout un pan de la culture française. Après avoir mis à l’honneur Georges Méliès, Michel Gondry ou Sergio Leone les années précédentes, il s’intéresse cette année aux liens de l’immense René Goscinny avec le 7e Art.
Une exposition de cinéma dédiée à Goscinny… « Hérésie ! » serait tenté de répondre le naïf. Sauf que le père d’Astérix transpire le cinéma par toutes ses cases. Si les références d’Astérix au cinéma sont innombrables et sont autant de récompenses pour l’égo de ceux qui parviennent à les dénicher, le meilleur exemple de ce lien reste incarné dans le personnage de Lucky Luke. Le mythe du cow-boy, popularisé par Hollywood, est repris puis désossé par Goscinny à un degré supérieur au « simple » Lucky Luke de Morris, et le cow-boy solitaire constitue une parodie assumée des héros de John Ford.
Mais c’est surtout avec la fondation des studios Idéfix que le grand René est entré des deux pieds dans le monde du 7e Art, une incursion qui lui donnera le temps de réaliser deux films avant sa mort : Les 12 travaux d’Astérix et La Ballade des Dalton. Et si le monde du cinéma a su nourrir l’inspiration de Goscinny pour développer son talent, la réciproque est également vraie. Depuis sa création, Astérix a toujours constitué une valeur sûre dans les adaptations sur grand écran en dépit d’une qualité plutôt inconstante.
C’est pour rendre hommage à ces nombreux liens que le Musée éphémère du cinéma de Cannes revient via 7 sections différentes, sur le parcours de René Goscinny, qui dès l’enfance s’est construit avec le cinéma pour modèle. En parallèle, plusieurs ateliers sont présents pour immerger le spectateur dans le processus de création d’une oeuvre cinématographique. Pendant que les enfants iront s’initier au montage, les adultes pourront tester leurs talents de doubleurs en s’essayant à La Classe Américaine version Lucky Luke.
4 au 29 aout, Palais des Festivals, Cannes. Rens: cannes.com & palaisdesfestivals.com
(photo : illustration extraite de l’affiche de l’édition 2021 du Musée Éphémère du Cinéma © Etienne George, d’après l’oeuvre de Goscinny & Uderzo)