Rien que pour… cette séquence finale

Rien que pour… cette séquence finale

Rien que pour cette séquence finale du film La Troisième Guerre qui fait basculer dans l’onirique et même le fantastique, un long métrage accroché à notre réalité, celle de Léo, jeune militaire affecté à la mission sentinelle à Paris. Il parcourt les rues de Paris à longueur de journée aux aguets d’un colis ou d’un véhicule abandonné… d’une menace terroriste éventuelle. Ces hommes et ces femmes armés de fusils d’assaut sont à la fois des gardiens et des oiseaux de malheur. Car cette Troisième Guerre, c’est l’histoire de notre société paranoïaque qui a sombré dans une schizophrénie quotidienne. Cette guerre indicible que l’on rend visible dans nos rues ne se transforme-t-elle pas en un mirage dangereux qui se trompe de cible ? Alors cette dernière scène qui prend son origine dans une manifestation qui dérape et un militaire qui dégoupille est une parabole parfaite pour clôturer ce percutant et dérangeant film de Giovanni Aloi.

La Troisième Guerre de Giovanni Aloi, en salle le 22 septembre

(photo : La Troisième Guerre © DR)