Confrontation sensible

Confrontation sensible

Juste une embellie, c’est une invitation au cœur d’une confrontation aussi inattendue que qu’épidermique entre deux femmes qui ont aimé le même homme. Une pièce de David Hare à découvrir en ouverture de saison du Palais des Festivals, à Cannes, le 1er octobre.

Deux femmes : Frances, complaisante, légitimée par le quotidien, les enfants et les années, et Madeleine, insoumise, clandestine et tellement libre. Deux tempéraments qui, comme les plaques tectoniques, n’auraient jamais dû se rencontrer, mais une seule et unique souffrance… À travers les confessions d’une nuit sur l’île de Wight susceptible de tourner à l’orage, Corinne Touzet, formidable en épouse modèle et bafouée, et Raphaëline Goupilleau, qui a le sens aigu des ruptures, vont redéfinir leurs places dans cette histoire partagée, renverser les codes et réinventer de nouvelles perspectives lors d’un jeu dont il faudra redéfinir les règles, au fur et à mesure des secrets dévoilés et des morceaux de vie brutalement mis à jour.

Dans une mise en scène vibrante de Christophe Lindon, toujours au service du texte et des personnages qu’il magnifie, les rapports homme/femme – décortiqués par le talent de David Hare, dramaturge britannique et scénariste hollywoodien oscarisé (The Hours, The Reader) – deviennent ici de manière subtile et percutante, le reflet d’une société en perpétuelle mutation et qui fait écho à notre sensibilité collective.

1er oct 20h30, Palais des festivals, Cannes. Rens: palaisdesfestivals.com

photo : Juste une embellie © Christophe Lartigue