Jazz cosmique au féminin

Jazz cosmique au féminin

Repérée par l’incontournable Gilles Peterson, Muriel Grossmann sera en concert à Cannes le 1er décembre !

Soyons clairs, les femmes saxophonistes sont comme les patrons de gauche, selon Prévert : ça existe, mais ça n’est pas le gros de l’espèce. Pourtant, il y a, depuis quelques années, une effervescence de ce côté-là… Après les succès de Géraldine Laurent, Sophie Alour et d’autres, le versant féminin du sax éclate enfin aux yeux du public, son approbation entière et enthousiaste en prime. Aussi, réjouissons-nous de l’émergence d’une nouvelle saxophoniste sur la scène du jazz, et pas des moindres, j’ai nommé mademoiselle Muriel Grossmann. Avec un jeu furieusement moderne, qui dérive parfois vers la fusion et la world music, la musicienne et compositrice autrichienne, est une saxophoniste de grand talent, comme son homonyme Steve. Aucun lien de parenté avec l’ancien saxophoniste du quintet de Miles des années 70, mais elle puise pourtant ses influences aux mêmes sources : Coltrane, Pharoah, Brecker…

En quartet à Cannes, elle sera entourée de musiciens de haut vol : Radomir Milojkovic (guitare), Llorenç Barcelo (orgue Hammond), Uros Stamenkovic (batterie). Dans une expérience nouvelle qui s’affranchit des codes rabâchés pour proposer une musique authentiquement d’aujourd’hui, Muriel repousse un peu plus loin son exploration en terre spirituelle d’un jazz cosmique qui groove sans limites. Un Jeudi du Jazz qui, après celui de Ana Carla Maza, continue à faire une large place aux nouvelles têtes d’un jazz en devenir.

1er déc 19h30, Théâtre Alexandre III, Cannes. Rens: cannes.com

Muriel Grossmann © Laura Gonzalez Guerra