
02 Fév Schubertiades
Le 10 février prochain, en plein cœur de Nice, le pianiste Arnaud de Pasquale et le violoniste Gilbert Bezzina vous convie à une Schubertiade ! Vous savez, ces petites soirées musicales et culturelles lors desquelles Franz Schubert régalait de son talent un parterre de mélomanes, poètes et amis.
La Truite, La Jeune Fille et la Mort, Le Roi des aulnes… Voilà quelques œuvres parmi les plus connues de Franz Schubert, maître incontesté du lied. Et que dire de la célèbre Wanderer Fantasie, considérée comme sa composition pour piano la plus complexe techniquement. « C’est le diable qui devrait jouer ça« , aurait même dit d’elle son illustre créateur ! Tout le contraire, si l’on en croit les spécialistes, de ses trois Sonates pour violon et piano (D. 384, 385 et 408) qui exigent relativement peu de bravoure de la part des interprètes. C’est d’ailleurs en raison de leur apparente simplicité qu’Anton Diabelli les publiera sous le nom quelque peu condescendant de Sonatines (opus 137), huit ans après la mort du compositeur autrichien. Œuvres à l’atmosphère intime, composées au printemps 1816 alors qu’il n’a que 19 ans, celles-ci avaient probablement déjà été jouées lors des fameuses Schubertiades viennoises. « Écrites durant la jeunesse du compositeur, elles semblent montrer l’allégeance au passé, surtout la D. 384 en ré mineur, par son côté presque mozartien. Les deux autres, les sonatines D. 386 en la mineur et D. 408 en sol mineur, montrent un langage plus personnel et une plus grande intimité entre les deux instruments« , indique l’Ensemble Baroque de Nice, qui met ces œuvres à l’affiche de saison, en février. Pour l’occasion, Gilbert Bezzina invite Arnaud de Pasquale, claveciniste et organiste de la nouvelle génération de musiciens baroques français n’hésitant pas à bousculer les traditions. C’est au pianoforte – instrument qui préfigure la « passation de pouvoir » entre le clavecin et le piano – qu’il dialoguera avec le violon de Bezzina dans ce qui constitue une transition vers la sonate pour piano romantique, véritable trait d’union entre le XVIIIe et le XIXe siècle.
10 fév 20h30, Église Saint-Martin – Saint-Augustin, Nice / 11 fév 19h, Villa Ephrussi de Rotschild, Saint-Jean-Cap-Ferrat. Rens: ensemblebaroquedenice.com
photo: Arnaud de Pasquale © Jean-Baptiste Millot