L’Asie là où on ne l’attend pas

L’Asie là où on ne l’attend pas

Les collections d’œuvres asiatiques présentes sur le territoire maralpin et à Monaco, rarement montrées, sont aujourd’hui à portée de regard ! L’Asie sans réserve vol.1, visible jusqu’au 11 juin, est la première d’une série d’expositions imaginées par le Musée des Arts Asiatiques.

Le département des Alpes-Maritimes souhaite valoriser les œuvres issues de l’art asiatique présentes dans les lieux culturels de la Côte d’Azur. Ces dernières ne sont que rarement exposées en raison de leur fragilité, ou parce qu’elles sont incomprises et n’ont pas leur place dans un parcours permanent. Cette exposition est donc une véritable immersion dans les réserves des fonds culturels maralpins, afin de montrer l’envers du décor et esquisser les traits d’une cartographie des collections asiatiques réparties dans le département. Projet au long cours, L’Asie sans réserve sera présentée en plusieurs « volumes », ce premier volume étant l’occasion de partager avec le plus grand nombre les premières découvertes réalisées en sollicitant des institutions importantes du territoire, et de démontrer que l’art asiatique est présent dans des lieux auxquels on ne s’attend pas.

Seront donc visibles, jusqu’au 11 juin prochain, 90 œuvres retraçant près de 2000 ans d’art asiatique, parmi lesquelles on relève deux ensembles majeurs : un corpus de textiles asiatiques de très haut niveau et une collection d’estampes japonaises de la fin de l’ère d’Edo (XVIIIe siècle). Les œuvres proviennent d’un peu partout dans le département des Alpes-Maritimes : le Musée Matisse, qui renferme 21 œuvres, entre autres des objets asiatiques achetés par Matisse lui-même ; le Musée des Beaux-Arts de Nice – Jules Chéret, qui dispose d’un riche corpus d’œuvres chinoises et japonaises ; le Nouveau Musée National de Monaco, qui abrite la donation de Henri Drapier, collectionneur d’objets du Japon notamment ; le Musée des explorations du Monde à Cannes, qui compte 800 œuvres provenant du continent asiatique ; le Château de la Napoule, qui préserve l’héritage culturel et historique du couple Henry Clews Jr et Marie Clews… et d’autres encore.

Le musée s’engage également dans une démarche éco-responsable qui vise à réduire le bilan carbone de certains projets d’expositions en privilégiant les circuits-courts et la réutilisation des emballages. Il ne faut pas oublier les nombreux défis environnementaux auxquels l’institution muséale doit s’adapter. Bref, si l’on devait résumer l’exposition en quelques chiffres : 7 institutions partenaires, 2000 ans d’arts asiatiques, 3 collections du musée – acquises sur près de 26 ans – présentées pour la première fois au public, 24 textiles asiatiques rarement montrés au public… L’Asie à portée de la Côte d’Azur, jusqu’au 11 juin prochain.

Jusqu’au 11 juin, Musée des arts asiatiques, Nice. Rens: maa.departement06.fr
photo: Dame à genoux, Chine, dynastie Han (206 av. – 220 apr. J.-C.), terre cuite à engobe blanc polychrome, musée départemental des arts asiatiques, don Jacques Barrère, n° d’inv. 97.1 © Laurent Sully Jaulmes