27 Fév Leon, fidèle compagnon [ANNULÉ]
Leon, c’est le titre du dernier disque de Dom la Nena. C’est aussi celui du concert qui aurait dû se tenir au Théâtre de Grasse, le 22 mars, mais la musicienne a dû annuler sa tournée car elle attend un heureux événement !
Nous ne savons pas si elle nommera son futur enfant Leon, mais c’est comme cela qu’elle a nommé son violoncelle qui l’accompagne depuis qu’elle a 11 ans, compagnon fidèle, intime au point que les lettres de son nom sont incluses dans celui de sa maitresse. Bien que cette possibilité la séduise souvent, Dom la Nena ne se présente pas seule sur scène avec son instrument. Derrière elle, un quatuor à cordes donne toute une chair et une profondeur de champ à sa musique : un éclairage de musique de chambre et des harmonies qui héritent d’une longue tradition savante.
Ce n’est pourtant pas à un concert classique que nous convie Dom la Nena. Musique folk ? Jazz ? Improvisation ? Chanson ? Sûrement un peu de tout ça, mélangé dans l’alchimie d’une vie vagabonde. Dom la Nena est née dans le sud du Brésil, a passé une partie de son enfance en France, avant un long séjour en Argentine. Violoncelliste formée aux meilleures écoles et avec les plus grands professeurs (Christine Waleska, notamment, en Amérique latine), elle accompagne d’abord Jane Birkin, Jeanne Moreau, Étienne Daho, puis commence une carrière de leader : avec Rosemary Standley, dans le duo Birds on a Wire, et sous son nom. Et bien-sûr, jamais sans son Léon qu’elle fait chanter sous toutes les formes, à l’archet ou en pizzicato, note après note. Mais sa voix claire se déploie bien plus haut : alors qu’on dit souvent que le violoncelle a un registre proche de la voix humaine, celle de Nena vole au-dessus de celle de son instrument – ou la danse de deux phrasés qui découpent l’espace.
22 mars, Théâtre de Grasse. Rens: theatredegrasse.com
photo : Dom La Nena © Jeremiah