08 Oct Musique de l’âme
Profondément ancré au Portugal, son pays natal, le fado est né au début du XXe siècle dans des bas-fonds de Lisbonne et a été mondialisé par Amália Rodrigues, que l’on surnommait la « Reine du fado ». Et s’il est aujourd’hui un prénom pour l’incarner, le perpétuer, c’est incontestablement celui de Mariza, attendue en octobre à Cannes.
Le fado ? C’est un mélange de chants populaires et de thèmes empreints de mélancolie, évoquant la saudade – ce sentiment complexe mêlant nostalgie, douleur, espoir et amour inaccompli. Il aborde aussi le chagrin ou l’exil. Malgré la gravité de ces sujets, cette musique a l’incroyable pouvoir de nous faire traverser un océan d’émotions avec douceur. C’est d’ailleurs ce qui rapproche le fado de la bossa-nova brésilienne.
Mariza est née au Portugal et a grandi dans les quartiers historiques de Lisbonne, Mouraria et Alfama, berceaux du fado. Avant d’en faire son style de prédilection, elle s’est d’abord tournée vers le jazz, la soul et le gospel, influences qu’elle a su intégrer avec finesse dans son répertoire. Là où les formations traditionnelles de fado se limitent à une ou deux guitares, Mariza enrichit le genre : guitare portugaise, guitare acoustique, et guitare basse, viennent s’ajouter aux percussions et à l’accordéon pour élargir son univers sonore. Preuve éclatante de sa capacité à reprendre le flambeau de ce genre en alliant tradition et modernité avec élégance.
Artiste portugaise la plus internationale, Mariza a conquis les scènes les plus prestigieuses, du Carnegie Hall au Royal Albert Hall en passant par le Sydney Opera House. Quoi de plus logique que de la voir programmée par le Palais des Festivals ?
18 oct, Théâtre Debussy – Palais des Festivals, Cannes. Rens: palaisdesfestivals.com
photo: Mariza © DR