Le théâtre est bien vivant

Le théâtre est bien vivant

Après le Festival du Livre de Nice, ce satané virus a bien failli avoir raison de la Fête des Théâtres… Mais la résilience du spectacle vivant est telle, que la 6e édition est bien là. Lancée le 5 octobre, elle se terminera le 18 avec le seul en scène de Romane Bohringer au Broc (cf. article Passionnément jalouse).

Désormais ancrée dans le paysage azuréen, cette Fête des Théâtres rassemble 22 établissements de Nice et de la métropole, dont quelques « petits nouveaux » : le Théâtre du Cours, le Forum Nice Nord, la Nouvelle Comédie et la Villa des Légendes. Au total cette année, 50 spectacles couvrant un large spectre allant du théâtre contemporain au théâtre classique, en passant par la comédie, le boulevard, les spectacles musicaux et immersifs, la danse, les lectures, mais aussi les rendez-vous jeune public, les contes, la magie… et quelques ateliers.

Impossible, bien entendu, de tous les citer, mais signalons quelques oeuvres qui valent sérieusement le détour, au premier rang desquelles : Le songe d’une nuit d’été, à voir le 16 octobre à la Citadelle de Villefranche-sur-Mer. Une adaptation atypique de la mythique oeuvre de Shakespeare, dans un univers à la Tim Burton, par la Cie Emergence. Dans la distribution, un certain Lucas Gimello, comédien extrêmement talentueux, que l’on retrouve régulièrement sur les scènes de la région dans un seul en scène autobiographique que nous vous conseillons : Le Sablier.

Le même jour au Théâtre George Brassens, à Saint-Laurent-du-Var, la Cie Caravane présentera Quand je serai un homme. En 2014, Catherine Hauseux créait Quand je serai grande… tu seras une femme, ma fille, sur la « problématique » d’être une femme. Après plus de 200 représentations, la réflexion se poursuit aujourd’hui dans un second volet autour de la masculinité, interrogeant le monde dans lequel grandissent les petits garçons.

Mon coup de coeur ira tout de même au Prisonnier d’Arkham, une histoire du mythe de Cthulhu. À mi-chemin entre le théâtre immersif et le jeu de rôle, Nicolas Oudin et Pierre Petitfrère ont imaginé une expérience originale et interactive où chaque spectateur incarne un protagoniste de l’histoire contée par les deux acteurs-maîtres du jeu. Dans cet univers inspiré du maître de l’horreur Howard Phillips Lovecraft, c’est donc le public qui observe des choix et fait évoluer l’intrigue ! À découvrir les 16, 17 et 18 octobre au Théâtre de la Semeuse. Il va falloir choisir…

5 au 18 oct, Nice et alentours. Rens: theatres.nice.fr

(photo : illustration spectacle Quand je serai un homme)