Documentaires brésiliens en liberté

Documentaires brésiliens en liberté

Casa Doc’, toujours fidèle à la culture auriverde, présente sa 5e Mostra de films documentaires brésiliens, en partenariat avec le festival Curta Brasilia. À Nice, le public est invité à plonger au cœur de la création cinématographique brésilienne à travers le cinéma du réel, en plein air, au cœur d’un charmant jardin aux senteurs exquises et sous un ciel estival étoilé…

Les films font l’objet d’une traduction sous-titrée produite par Casa Doc’ qui permet de faciliter leur diffusion en France et ces traductions sont gracieusement fournies aux réalisateurs afin qu’ils puissent les distribuer à leur tour en toute liberté. L’intention est de montrer des films hors-circuits ou peu accessibles en France afin d’explorer des nouvelles cultures : c’est proposer d’autres regards, d’autres émotions et d’autres manières de se représenter le monde.

Ici, pas de compétition mais une projection à échelle humaine qui permet les échanges et le partage avec les programmateurs, les réalisateurs, les adhérents de Casa Doc’. Lors des mostras, l’idée est d’éveiller tous ses sens et de les mettre au « goût du pays ». Ecouter et entendre, voir et regarder, manger et boire le savoir-faire brésilien et ressentir, c’est un peu comme si vous y étiez ! Une manière de voyager et de partir à la rencontre de ce peuple créatif et expressif. C’est aussi une manière de soutenir un pays sauvagement déstabilisé par la dictature bolsonarienne et aujourd’hui par une pandémie galopante. 

Cette année, la programmation célèbre la différence de trois personnages, Dinho, Violetta et Gisèle, à travers la diffusion de 3 documentaires inédits courts. Dinho décide et ose changer son avenir en chosisissant de faire de la dentelle dans un petit village de pêcheur dans As rendas de Dinho d’Adrianne Canan (2019 – 25’ / la dentelle de Dinho). Dans Exu matou um passaro de Vinicius Sassine (2020 – 24’ / Exu a tué un oiseau), Violeta revient au Brésil après 20 ans passés en Espagne. Dans le pays où elle est née, elle a rendez-vous avec sa famille et son passé… Enfin, dans Eu veijo nevoas coloridas de Pedro Jorge (2020 – 18’00 / Je vois des nuages colorés), on s’intéresse à Gisèle Marie Rocha, musulmane et guitariste du groupe de thrash metal Eden Seed. Elle veut être reconnue sur la scène musicale sans que sa religion soit un problème, mais pour cela, elle a besoin de voir des nuages colorés… Autant de belles personnes qui nous rappellent que la différence est une source de richesse, de partage et d’intelligence collective… pourvu qu’on sache ouvrir les yeux et le cœur…

28 août, 5 rue du 24 Mars, Nice. Rens: casa-doc.fr & facebook.com/assocasadoc