04 Oct Vous êtes sur Radio TNN !
En cette année 2022 qui célèbre les 400 ans de la naissance de Molière, une maison comme le Théâtre National de Nice se devait impérativement de rendre hommage à l’auteur du Malade Imaginaire. Ce sera chose faite lors de l’ouverture de saison 2022-2023, avec Dissonances Molière, première des 7 créations à l’affiche cette année.
Dissonances est le nom d’un vrai/faux programme radiophonique, enregistré en public et en direct, consacré aux figures emblématiques de notre Histoire. Le principe est simple : autour d’une table, un journaliste, interprété par un comédien, de vrais témoins et de faux spécialistes (ou l’inverse) débattent et mettent en perspective le mythe construit autour d’une personnalité. Et tandis que le jeu des acteurs brouille les pistes, le public a lui aussi droit de cité. Ces Dissonances s’inscrivent dans ce qu’on appelle les écritures au plateau ou écritures du réel. Le spectacle est le résultat d’un processus d’écriture qui prend forme durant les répétitions : c’est-à-dire qu’on n’obtient pas un texte figé, à apprendre, mais une structure globale qui autorise – voire encourage – les digressions, les improvisations. L’idée étant de restituer la pensée dans ce qu’elle a de plus vivant et de se rapprocher de l’oralité propre au genre radiophonique.
Après avoir « débattu » autour de Mozart, Freud, Jeanne d’Arc et Camus, Jonathan Gensburger et Frédéric de Goldfiem s’attaquent cette fois-ci à l’œuvre et à la personnalité de Jean-Baptiste Poquelin, alias Molière. Il faut bien reconnaitre que le bonhomme est fascinant : Est-ce un génie que nous devrions panthéoniser ? Un auteur misogyne qui a caricaturé nos défauts ? Qui était au fond cet homme dont on reprend le nom pour évoquer la langue française, cet artiste qui a écrit des pièces il y a près de 4 siècles et dont la critique de la société des hommes et de leurs travers est toujours d’actualité ? Au terme de cette joute, le public aura passé près de 2h « avec » ce grand Monsieur, le connaîtra mieux, et se fera une idée plus précise et plus intime du personnage.
Également dans le cadre de cette Fête des Théâtres : La Cuisse du Steward, comédie anthropophagique, absurde et poétique, autour d’un crash d’avion dans la cordillère des Andes, écrite par Jean-Michel Ribes, et mise en scène par Joséphine de Meaux et Mériam Korichi, qui mine de rien aborde la question du réchauffement climatique et les populismes ; puis Smith & Wesson, où Lisa Caillat – d’après un texte d’Alessandro Baricco – nous conte le défi fou d’une journaliste, d’un passionné de météo et d’un repêcheur de corps : celui de survivre à un plongeon dans les chutes du Niagara !
Dissonances Molière: 5 au 8 oct, Les Franciscains / La Cuisse du Steward: 12 au 14 oct, La Cuisine / Smith & Wesson: 20 & 21 oct, La Cuisine. Nice. Rens: tnn.fr
photo : Statue de Molière © DR