30 Oct Quand les tempêtes deviennent ouragans
En cette période où changements climatiques, guerres, misère et épidémies mobilisent l’actualité, nos cerveaux semblent pris dans un tourbillon, une tornade, une… tempête, troublant notre pensée et nos actes.
Le vent se lève, c’était le titre de notre dernier numéro, comme une prémonition, car nous sentions venir la tempête. Bien entendu, il était question du vent de contestation et de Tempête(s), la pièce de théâtre à laquelle notre journal vous invite tous (voir ci-dessous). Ce duo musical est présenté par deux femmes de la Roya, région dans la tempête. Elles parlent ici de Alex qui détruisit les vallées, mais aussi des tempêtes de la vie : deux femmes qui ont décidé de vivre en haute montagne, d’y être artistes, mais aussi d’être des compagnes et des mères en plein conflit avec leurs ados… Drôle et corrosif.
Une autre tempête vient de frapper encore les vallées des Alpes Maritimes. On sait à présent que ces phénomènes météorologiques, qui naissent dans le golfe du Mexique, sont très imprévisibles et peuvent transformer un cyclone en ouragan force 5 en quelques heures. Mais pire encore, voilà qu’un déluge de violence s’est abattu sur le Moyen-Orient, provocant dans notre pays un nouvel assassinat qui a secoué notre population : encore un enseignant tué pour défendre ses élèves et cette fois avec un message : l’assassin cherchait un prof d’Histoire. Est-ce religieux ? Est-ce en relation avec les massacres au Moyen-Orient ? Est-ce en relation avec la guerre en Ukraine ? N’oublions pas que ce barbare est russe… La guerre en Ukraine a presque disparu des écrans face à la tragédie israélo-palestinienne où les horreurs se succèdent dans un bain de sang et de violence qui risque d’embraser le monde.
À part ça, le Mont Blanc a perdu 2,2 mètres au-dessus du manteau neigeux entre la fin de l’été 2021 et celui de 2023. Quant aux ouragans de plus en plus violents, ils font penser au film catastrophe américain The day after tomorrow présentant la coupure du gulf stream comme déclencheur d’une glaciation. Si à l’époque, ce film qui avance cette hypothèse fut traité d’irréaliste, aujourd’hui il ne parait plus si absurde, car la fonte des glaciers va entrainer une forte pression d’eau douce sur l’eau de mer plus aqueuse. Le gulf-stream pourrait-il se rompre ? Mais non, tout va « bien aller »…
Nous sommes en pleine transition énergétique. Si les batteries de téléphone coûtent tous les jours la vie à de très jeunes Africains, que coûteront en vies humaines celles des futures voitures électriques qui sont soi-disant la seule solution ? Comment pourra-t-on les alimenter alors que l’on sait que le nucléaire est une élucubration néo-libérale, puisque nous n’avons pas assez d’eau pour refroidir d’autres centrales ? Surtout si nous voulons en garder encore pour nos usages individuels et pour l’agriculture. Mais roulons électrique, pour « soulager » la pollution. Trions nos déchets, car c’est nous qui polluons. Par contre, toujours trop de jets privés polluent notre atmosphère et transportent des produits illégaux et des virus, de paquebots géants continuent leur croisière et polluent autant que toutes les voitures d’Europe. Continuons donc à acheter des produits venus de Chine où les gens travaillent dans des camps pour une misère, voire pour rien, sans oublier que ces produits sont livrés par les 100 plus gros porte-containers du monde qui polluent, là encore, autant que toutes les voitures de la Planète. Il est clair que nous culpabiliser semble, de toute évidence, est plus facile que dire aux gros actionnaires que leur business nous tue. Ces derniers ne seraient-ils pas plus forts que la démocratie ? Ou est-ce nos dirigeants qui sont leurs vassaux, guidés par leurs limiers dits « lobbyistes » ? Qui peut savoir ? Les journalistes ? Ceux travaillant en France dans les 80% de médias qui sont détenus par 8 oligarques ?
Nous allons être moins remboursés… « On » veut ponctionner notre caisse de retraite pour financer des décisions prises sans vote ! 49.3 c’est une grande pointure pour prendre un coup de pied où je pense. Tout se dérègle. La misère crée la colère, alors « on » serre la vis de la sécurité, ou plutôt de l’oppression, alors on utilise les LBD – une arme classée avec un cynisme incroyable, « moins » létale – qui en cas de protestation, nous font risquer un œil ou une main. Dire que nos impôts serviront à l’État pour acheter plus d’armes. Devrons-nous bientôt, comme en Chine, rembourser la balle « qu’on » a tirée sur nous ? On croit rêver… Les morts violentes dans un certain quota seraient-elles « acceptables » ? Une des hautes autorités du pays a eu le culot de demander à un chef d’État que l’on ne tue « pas trop » de gens lors d’une visite à l’étranger… Suivez mon regard. Quel sens de la médiation ! Au nom de quoi, du nouvel ordre… mondial ?
Il est encore temps de nous arrêter, comme l’aurait dit ce petit marquis poudré qui la battait dur. Ne plus alimenter cette machine qui nous broie et détruit la Planète en stoppant de travailler et de consommer, histoire de couper le « flux tendu » qui alimente les réseaux oligarchiques. Et tout cela sans violence, car il est clair que de nos jours la tendance est au meurtre de masse plutôt de gens désarmés et fragiles comme les malades, les enfants, les femmes… Bien entendu cette violence peut être militaire, terroriste, due à la folie… Mais le résultat est le même, elle ne règle rien. Pire, c’est un monstre qui se nourrit de sa propre monstruosité. Le Pain, la Paix : voilà ce que nous exigeons !