06 Déc Let’s dance
En décembre, Philippe Decouflé investit l’enceinte d’Anthéa pour faire résonner Stéréo, objet-spectacle construit comme un concert où musique et danse se rencontrent, en évitant de s’enfermer dans la contrainte d’une chorégraphique drastique.
« J’ai eu envie de retravailler sur les musiques que j’aimais. Je suis parti de ça, du rapport à la musique, créer un trio de rock, réunir un petit groupe de danseurs, et créer une symbiose entre les deux« . Philippe Decouflé s’est souvenu du film culte Un jour sans fin de Harold Ramis et de Stop making sense de Jonathan Demme, sur le groupe Talking Heads. Au départ, le chanteur David Byrne arrive seul sur une scène vide, dépose une enceinte et démarre une simple cassette audio, puis, un à un, chaque membre du groupe déboule. Peu à peu les tableaux s’enchainent et s’étoffent. « L’acrobatie complète la danse, cela permet d’avoir des explosions, des fleurs, des envolées lyriques et je mélange les styles sans trop me gêner« .
De chaque mouvement de danse, de chaque instrument de musique jaillit la vitalité — guitare (Arthur Satán), batterie (Romain Boutin), basse (Louise Decouflé). La bande-son déroule sa joyeuse playlist, moitié créations originales, moitié reprises, où les Beatles, Tears for Fears, les Beach Boys, Roxy Music viennent insérer leurs inaltérables pépites dans une ambiance intensément festive qui réactive nos souvenirs de jeunesse les plus rock. « La musique a le pouvoir d’évoquer des lignes, des formes. Elle est un moteur multiple. Mes idées chorégraphiques viennent souvent de là. La musique rend tout vivant. »
Avec Stéréo, on retrouve la patte unique de ce ludion inventif et débridé, lequel, 30 ans après les enchanteresses cérémonies des Jeux Olympiques d’Albertville en 1992, continue de prendre ce même plaisir à mettre les pieds, les chaussons et les chaussures à plateforme dans le plat de la danse contemporaine.
8 déc 20h, 9 déc 20h30, Anthéa, Antibes. Rens: anthea-antibes.fr