Animal !

Animal !

C’est le thème qu’aborderont les films à l’affiche de la deuxième partie de saison des Ciné-mardis proposés par l’Espace Magnan à Nice, que l’on retrouve désormais chaque 1er mardi du mois.

Il arrive, parfois, que des formules établies se renouvellent, s’envisagent sous de nouvelles formes pour revenir plus pertinentes, pour s’octroyer un parfum de nouveauté et apporter une vraie plus-value au spectateur. Améliorer ne veut pas dire renier, mais simplement avancer ou affiner, se mettre en adéquation avec ses aspirations et la demande du public. Et c’est dans cette optique que les Ciné-Mardis de l’Espace Magnan, auparavant hebdomadaires, se renouvellent dans une formule mensuelle améliorée. On perd en quantité ce qu’on gagne en corps, en matière, car il est maintenant question d’événements accompagnés à chaque fois par des professionnels du cinéma.

Après une première séance en janvier en compagnie l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai (AFCAE), dans le cadre de leur opération Coup de cœur surprise, rendez-vous est donné le 7 février avec une soirée en partenariat avec l’association Regard Indépendant, durant laquelle sera projeté le documentaire Le Charcutier cinéaste, en présence du réalisateur Remy Batteault. Ancien charcutier à la retraite, celui-ci conçoit des films « tourné-monté » en Super 8. Avec une sincérité dans la démarche, il dresse ici un portrait familial traité sous l’angle d’une promenade d’un peu plus de 50 minutes.

S’ensuivront deux sessions, en mars puis en avril, dans le cadre des 37e Journées du Cinéma Italien. Tout d’abord le célèbre Uccellacci e uccellini (Des oiseaux petits et gros) de Pier Paolo Pasolini, comédie philosophique et fable politique, animée en salle par l’auteur-conférencier Vincent Jourdan. En parallèle de la projection, nous pourrons découvrir l’exposition Pier Paolo Pasolini sur le plateau : Mamma Roma et Uccellacci e Uccellini composée de photos réalisées sur les plateaux durant les tournages des deux films, par Divo Cavicchioli entre 1962 et 1966. Puis ce sera une soirée rencontre-débat en présence de Céline Gailleurd, réalisatrice du documentaire Italia, le feu, la cendre, projeté le soir-même, et animée par Christel Taillibert, maître de conférences à l’Université Côte d’Azur. Ce documentaire, voyage lyrique et visionnaire, nous ramènera aux origines du cinéma muet italien en retraçant la naissance du 7e Art dans une Italie à peine unifiée entre 1896 et 1930, tout en dévoilant des images d’archives rares ou inédites où se croisent danse, théâtre, opéra ou encore littérature.

Et enfin, en mai, une soirée courts-métrages en partenariat avec l’association Héliotrope, qui organise chaque année le festival européen du court métrage de Nice, Un festival c’est trop court, offrira une programmation d’1h30, en version française et version originale sous-titrée, annoncée comme haute en couleur et pleine de surprises. À l’image de cette deuxième partie de saison 2023 des Ciné-mardis, qui constituent un excellent moyen de passer ses soirées de la plus belle des manières : en se cultivant.

10 jan au 2 mai, Espace Magnan, Nice. Rens: espacemagnan.com

photo: Uccellacci e uccellini de Pier Paolo Pasolini © DR