La musique faite femme

La musique faite femme

Femme et musicienne d’exception, Martha Argerich, est à l’affiche de la programmation de l’Orchestre national de Cannes en mars ! Elle sera accompagnée par Sergeï Nakariakov, virtuose de la trompette.

Les Cannois ont bien de la chance : après une absence inquiétante des scènes internationales due à un souci de santé, la grande, l’unique Martha Argerich semble avoir retrouvé sa forme, ses doigts de velours et de fer, sa présence musicale impressionnante et elle sera, le 26 mars, sur la scène du Théâtre Debussy pour jouer, avec son complice le trompettiste israélo-russe Sergeï Nakariakov, le premier concerto pour piano, trompette et orchestre de Dmitri Chostakovitch.

Au-delà de la pianiste d’exception reconnue dans le monde entier depuis ses débuts, à l’âge de 11 ans en Argentine, Martha Argerich est devenue un mythe, la musique faite femme : quel répertoire n’a-t-elle pas joué, pas enregistré, apportant à chaque nouvelle interprétation la liberté, la fougue et la virtuosité de son jeu. Depuis plusieurs années, elle ne se produit que très rarement en soliste et privilégie les rencontres de musique de chambre ou les concerts avec orchestre. Ce sera le cas à Cannes où elle retrouvera une autre figure marquante du monde des interprètes, le trompettiste Sergei Nakariakov, autre enfant prodige, formé à l’école française et que l’on surnomme le Paganini de la trompette, ou encore le Caruso de la trompette, pour sa sensibilité et son lyrisme.

Ensemble, ils ont déjà joué et enregistré ce concerto n° 1 de Chostakovitch, écrit en 1933, une œuvre réjouissante, légère et farceuse, et qui met en valeur la virtuosité des deux solistes. Sergei Nakariakov sera également l’interprète soliste des Variations sur un thème rococo de Tchaïkovski, dans un arrangement pour bugle et orchestre, un instrument qu’il a remis au gout du jour. L’Orchestre national de Cannes, lui, donnera toute sa mesure, en soliste à son tour sous la baguette de Benjamin Levy, dans des extraits des Suites de ballet de Jean-Philippe Rameau et dans la symphonie n° 1, dite Classique, de Serge Prokoviev.

26 mars 17h, Theâtre Debussy, Cannes. Rens: orchestre-cannes.com
Martha Argerich © Adriano Heitman